•tal de couler dans cette partie : les chevilles doivent
traverfer tout le vuide que les modèles des
demi-brides occupoient avant qu’elles tu lient retirées,
& même entrer légèrement dâns-le table qui
-leur eft oppofé ; c’eft pourquoi "il feroit ’très-bon
quechaque cheville portât une pointe deferqui lui
forviroit d’axe , le bout de la cheville étant alors
coupé quarrément, elle feroit aufiï-bien afluréc.
z S. Chaflis de deflus ou fécondé moitié du moule dans
lequel on a pratique les jets & les évents e f g h i j
on a rempli de fable les extrémités mn du chaffis,
après avoir introduit les fix chevilles de terre de
-cette moitié du moule. l k , l i les platines qui fou-
■ tiennent les chevilles de terre. Dans cette figure 8c
dans la précédente, on a fupprimé les coins qui
afliircnt les tenons des platines, pour mieux laif-
fer voir les mortaifes dans lefquelles elles font
mobiles ; ces deux figures rapprochées 8c appliquées
l’une for l’autre compofent le moule, qui
dans cet état eft prêt à recevoir la fonte.
*9. Les platines de fonte dont on a parlé, vues en plan
8c perfpeétive, AB platine du chaflïs de deflus.
C D platine du chaflis de deflous; les demi - cercles
doivent embraflèr exactement le noyau, i , z ,
3 ,4 . , f , 6 , les fix trous pour recevoir autant de
chevilles de terre qui fervent à percer les oreilles
ou brides, a b platine du chaflïs de deflus én perfi
peétive. c d platine du chaffis de deflous vue de la
même maniéré.
ao . Plan du chaffis de la figure 17 . c'eft le chaffis de
deflous pofe for la planche â mouler, ab arbre de
fer du vtrouflèau du noyau. N N le noyau* c e . c e
le vuide oà doit couler le métal du corps du
■ tuyau. e c ,e c le vuide traverfé par les chevilles de
terre où doit couler le métal pour former les brides
.C D , C D les platines dans les trous defquelles
les chevilles de terre font arrêtées,
i l . Coupe tranfverfale du moule près de la partie extérieure
des platines, 'a b ligne de féparation des
•deux chaflïs ou parties du moule. O P planche à
mouler. C D platine du chaflïs de deflous. A B
platine du chaflis de’ deflus. c axe de fer du trouf-
ïèau. d le trouflèau. e la torche qui l’entoure, / l a
terre qui entoure la torche. 1 , z , 3 , 4 , j , 6, les fix
trous des platines pour recevoir les chevilles de terre.
2 2. Moules 8c chevilles de terre; pour former les chevilles
il fout avoir deux demi-cylindres de b o is é « ,
cannelés dans toute leur longueur; les deux moitiés
de cylindres creux étant réunies 8c préalablement
Saupoudrées de frazil, & ayant de la terre de
qualité convenable mêlée de boute ou de crotin
de cheval, on emplira le moule avec un bâton,
on foulera la terre jufqu a ce que la cheville ait pris
une confiftence fonvenable, on féparera les deux
coquilles ou moitié du moule, & on aura une
cheville de terre a qu’il faut Jaiflcr fécher à l’ombre
; on fabrique à la fois un grand nombre de ces
chevilles que l’on fait recuire avant de s’en fervir
dans les moules des tuyaux.
P L A N C H E X I I .
. Cette planche contient les différentes fortes de tuyaux
à branches du calibre de huit pouces ; ceux d’un plus
fort calibre fe moulent de la même manier.e.
Hg. z3. Coupe d un tuyau de huit pouces â quatre
oreilles. A B le tuyau de trois piés & demi de lon-
p e u r , ainfi que tous ceux de certe planche. C la
branche qui porte une bride femblable à celles des
tuyaux pour fe raccorder avec une autre conduite.
24. Coupe du noyau du tuyau précédent : on commence
par former le noyau du tuyau fur l’arbre de fer A B
qui eft percé d’une mortaife en C , pour recevoir
le bras C D . a b , c d , la torche qui entoure l’arbre.
l > Xif i ’ 4 > la terre du noyau qui recouvre la torche.
Apres que le noyau du tuyau eft achevé, on
le perce pour découvrir la mortaife C , on y
adapte le bras C D que l’on recouvre d e ’ torche
«ƒ, for laquelle, avec un calibre ceintré, on arrange
la terre f , C, qui forme le noyau de la
branche ; les noyaux doivent avoir plus de loft*
gueur que les tuyaux pour pouvoir être foutenus
par les platines lorfqu’on met les noyaux dans les
moules.
z f . Le tuyau -à branche entièrement achevé. A B le
tuyau. A fon ouverture. G la branche. 1 , 2 , $ , 4
les quatre trous ou oreilles d’une des brides ; la
branche & l’autre extrémité du tuyau en ont une
femblable.
z6. Le modèle dans les chaffis. Le modèle eft compofé
•de huit pièces., Savoir deux dcmi-modeles de tuyau
& débranché, chacun fait de deux pièces A B & C
•qui tiennent enfemble ; plus, de fix modèles de
demi- brides dont on ne voit que les trois dü chaf
•fis de deflus. 1 , z ; 1, z pour le tuyau, & mn pour
la branche, les trois autres & l’autre demi*-modcle
■ étant enfablés dans le chaflïs 4e deflous. E F , G H
IK les trois platines du chaflïs de deflus qui portent
chacune deux des fix chevilles de terre qui
•fervent à percer les oreilles dans les brides de la
•moitié du moule comprife dans le chaflïs fopé-
rieur ; il y en a autant dans le chaffis de deflous,
e f , g h , i k efpaces vuides derrière les platines par
lefquelles on introduit les chevilles de terre dans
leurs trous après avoir ôté tous les modèles ; on
remplit enfuite ces efpaces avec du fable que l’on
taffe légèrement avec la main pour affurer les cheville
s ; avant de retirer les modèles on forme fept
jets bu évents, cinq for le tuyau, dont deux répondent
aux brides, les deux autres jets font fur
_ la branche, à la bride de laquelle on a foin d’en
taire convenir un. a b , D les extrémités des arbres
de fer qui portent le noyaux ;ces arbres des noyaux
ne devroient pas paroître dans les fig. z6 , 30 , &
34 , on les a mis feulement pour foire connoître
comment les noyaux font placés après que l’on a
ôté les modèles, 8c que leurs extrémités excédent
au-dchors des platines ; les chambres F G & HI
reftent vuides, tant pour aléger le moule que
parce que leur rempliflàge eft inutile.
zy. Coupe d’un tuyau à branche dont un des bouts eft
coupé obliquement pour fervir à tourner une conduite
de droite à gauche ou au contraire, ou de
haut en bas ou dans le fens oppofé ; on fait auflî
de femblables tuyaux fans branche. A B le tuyau.
C la branche.
18 . Noyau du tuyau précédent. A B noyau du tuyau,’
C D noyau de la branche.
29. Le tuyau oblique 8c à branche entièrement achevé
8c repréfenté en perfpeétivc. AB le tuyau. C ia
branche. 1 , z , 3 , 4 , les quatre oreilles de la bride
oblique, l’autre bride du tuyau 8c celle de la branche
font perpendiculaires. 30. Modèle du tuyau oblique à branche dans le chaffis,
ABC demi-modele du tuyau & de la branche dans
le chaflïs de deflus non encore rempli de fable. 1, z:
1 , 2,demi-modeles des brides du tuyau, mn demi-
modele de la bride de la branche, AB D extrémités
des axes de fer des noyaux du tuyau & de fà
branche ; ces barres de fer ne doivent pas paroître,
puifqu’on ne met les noyaux qu’après avoir retiré
tous les modèles. E F , G H , IK les platines du
chaffis de deflus. e f , g h , ik efpaces derrière les
platines par lefquelles on introduit les chevilles de
terre du chaflïs de deflus ; après que tous les modelés
font retirés du moule 8c que Je noyau eft
placé, les chevilles du chaflïs de deflous fe mettent
en place avant de mettre le noyau. F G ,H I chambres
qui reftent vuides.
3 1 . Coupe d’un tuyau à*brides droites & à deux branches.
A B le tuyau. C , D les deux branches.
3 1 . Noyau du tuyau précédent de de fes deux branches.
A B noyau du tuyau. C , D noyaux des
branches.
33. Le même tuyau entièrement achevé. A B le tuyaü.
C , D les branches. Le modèle de ces fortes de
tuyaux eft compofé de dix pièces; deux demi-
modclcs de tuyau & des deux branches ; plus,
huit modelés de demi-brides : on peut donner de
Fobliqltite
Pobliquîtc a celles des brides que l’ on veut du
corps du tuyau, ou a lune & à l ’autre des deux
branches, félon le befoin.
34. Modèles du tuyau à deux branches dans le chaflïs
de deflus. A , B , C , D , extrémités des axes de fer
des noyaux, lefquelles ne devroient pas paroître;
a b c d modèle du tuyau & de fes deux branches,
1 , z : m, i\ : m ,n : 1 , z , demi-modele des brides
de la moitié du modèle contenue dans le chaflis
de deflus. E F , G H ,-1 K, platines dont les entailles
demi - circulaires embraflènt les noyaux ; la platine
G H a deux entailles circulaires pour embraflèr les
deux noyaux des branches; e f , g h , i k , efpaces
vuides par lefquels on introduit les chevilles de
terre dans les trous des platines, après que le noyau
eft placé. On remplit enfuite ces parties avec du
fable que l’on taffe à la main pour affurer les che-.
villes, & les moules font en état de recevoir la
fonte.
Il réfolte, i° . de tout ce quia été dit for. les figures
de ces deux dernieres Planches, que le moule complet
d’un tuyau à brides ou oreilles eft compofé de deux
chaflïs, de quatre platines de fonte pour porter les
chevilles de terre, & d’autant de chevilles de terre que
les platines ont de trous ; ce nombre eft douze dans
l’exemple de la Planche X I. 8c que les pièces qui compofent
le modèle font au nombre de fix , comme il a
déjà été remarqué ; z°. que le moule complet d’un tuyau
à branche eft compofé de deux chaflïs, de fix platines,
& de douze chevilles de terre ; lés brides dans l’exemple
de la Planche XII. n’étant percées que de quatre
trous ; les pièces qui compofent le modèle font au nombre
de huit, fovoir deux demi - modèles de tuyaux à
branche, 8c fix demi-modèles de brides; 30. que le
moule complet d’un tuyau à deux branches, comme
celui,fig. 33. eft compofé de deux chaffis, de fix platines
, 8c de fèize chevilles de terre ; les pièces qui compofent
le modèle étant au nombre de dix, favoir deux
demi modèles de tuyau à double branche, & de huit
modèles de demi-brides.
On fait auflî des tuyaux courbes, c’e ft-à -d ire que
leur axe eft ceintré en arc de cercle , les noyaux fè font
Ù la main en fè fèrvant d’un calibre ; le modèle fè fait
en terre auflî-bien que la chape. Voye£ ci-devant moulage
en terre.
On fait auflî des tuyaux à trois branches pour les pompes
dont les manivelles font à tiers point.
QUATRIEME SECTION.
• De la Forge.
P L A N C H E I«e.
Plan général d'une forge d deux feu x .
A Prh’s que le minerai a été fondu dans le fourneau 8c
coulé en gueulé, comme il a été expliqué dans la
féconde feétion, on tranfporte les gueules ou fers cruds
a la forge pour les recuire, 8c obtenir par cette opération
un fer malléable.
La forge à deux feux & deux marteaux eft compofee
de trois halles, A A, B C , 8c DD : celle du milieu B C a
intérieurement huit* toiles de long fur fèpt de large. La
largeur de cette halle eft égale à la longueur des deux
autres halles. A A , D D des tines à recevoir le charbon;
la largeur de ces deux dernieres halles eft d’environ
quatre toifes. A , B , C , D , portes extérieures & portes
«e communication.des trois halles placées dans le même
alignement. E E , E E autres portes extérieures des deux
halles a charbon, F , F deux portes de la halle du milieu
Sala de la forge, G G autres portes de communication
es halles à charbon à la forge.
11 y a quatre roues, deux deftinées à foire mouvoir
es marteaux, les deux autres pour faire agir les foufflets
es deux feux ; l’eau introduite par un canal fouterrein
1 au haut de la planche fe diftribue dans la huche de
c arPentej 8c dc-là tombe par des empellçmcns particuliers
fur la roue du marteau & for celle des foufflets} K
empellement que l’on ouvre de dedans la forge pour
donner l’eau à la roue L de l’équipage à doùble hatnois
qui meut les foufflets. a c tourillons de l’arbre de cette
roue qui eft à augets, 1 eau y étant portée par le deflus.
b lanterne fixée for le même arbre, e hériffon fixé for l’arbre des foufflets» ƒ cet arbre garni de fix cames dif-
pofées trois à trois en tiers point, d e les tourillons du
même arbre. 8 , 9, les foufflets dont les buzes font dirigées
dans la tuyere du foyer f» 7 petite porte par laquelle
on introduit les gueules dans le foyer en paffanc
fous la huche dont le fond eft élevé au - deflus du fol
del attelier. 6 le bafehe plein d’eau, dans lequel on rafraîchit
les o u tils ;,c’eft auffi par l’ouverture dans laquelle
le chiffre 6 eft placé, que l’on manoeuvre avec ua
gros ringard pour faire avancer la gUeufè dans le foyer,
S billot de bois ou bloc de pierre adofleau pilier quatre
qui foutient la cheminée d e là fo rg e ; for ce bloc eft
pofee l’écuelle à mouiller.
L’autre empellement M que l’on peut ouvrir tant &
fi peu que l’on veut de dedans l'intérieur de la fo rge,
diftribue l’eau for la roue N de l’arbre de la roue du
marteau que l’on a fopprimé dans cette figure. O partiç
du courfier du côté d’aval par lequel l’eau foperflue qui
a fait tourner les roues s’écoule. Y l’arbre du marteau
garni de quatre bras revêtus par des pièces de bois que
l’on nomme fabots. y 3 , tourillons de l’arbre de la
roue du marteau; 3 repréfente auffi une vieille .enclume
couchée furie côté faifont la fonction du chevalet décrit
dans la feétion précédente, w l’enclume pofée dans fon
ftock. h plan de la grande attache, i efpace de deux piés &
demi entre la grande attache & le court carreau, k le
court carreau. 1 8c z les mortiers qui reçoivent les jambes
du marteau, p le refouloir. m plan de la petite attache,
n plan d’un poteau qui foutient la ferme du comble,
rpiece de bois couchée par terre, contre laquelle
on appuie les tenailles, s banc pour repofer les ouvriers,
t autre piece de bois fur laquelle on pofe les ringards
qui fèrvent à la chaufferie.
L ’autre forge & chaufferie ne diffère de celle que l’on
yient d’expliquer, qu’en ce que la roue du marteau eft
à aubes & reçoit l’eau par-deflous, & que le bafehe eft
au-dehors de la cheminée. P p P , canal fouterrein qui
conduit l’eau à la roue du marteau. P empellement qui
fournit l’eau à la roue ; on peut ouvrir cet empellement
tant & fi peu que l’on veut de dedans la forge au
moyen d’une bafcule qui y répond. P Q la roue de l’arbre
du marteau. X cet arbre garni de quatre bras revê^
tus de fobots. x 3 les tourillons de cet arbre; 3 vieille
enclume tenant lieu de chevalet pour porter l’empoiffe
qui reçoit le tourillon, h plan de la grande attache, i
efpace de deux piés & demi entre la grande attache 8c
le court carreau. 1 & z plan des jambes. 1 la jambe
dite fur l’arbre, z la jambe dite for la main. 4 le manche
du marteau, u le marteau pofé fur l’enclume ; dans
cette figure le manche eft mal formé, 8c il y manque la
braye qui l’environne dans l’endroit où les bras de l’arbre
le rencontrent.
L ’équipage des foufflets qui eft à double harnois eft
en tout femblable à celui d e j’autre chaufferie, V u , R ,
V canal fouterrein qui conduit l’eau à la roue des foufflets
, R empellement que l’on tient ouvert pour laiffer
entrer l’eau dans là huche R S ; S empellement particulier
de la roue des foufflets, T cette roue qui eft à augets
& reçoit l’eau par-deflus, a c l’arbre de la même
roue, b lanterne qui engrene dans l’hériflon e de l’arbre
des foufflets, ƒ l’arbre des foufflets garni de fix cames
difpofëes en tiers-point pour foire lever alternativement
les foufflets, d g les tourillons de l’arbre des
foufflets, S , 9 les foufflets dont les buzes entrent dans
la tuyere de la chaufferie pratiquée dans la cheminée Z,
7 ouverture par laquelle on introduit les gueufes qui
paffent par-deflous la huche & for le pont de planches
qui recouvre en partie le courfier dé la roue du marteau
du côté d’aval. 6 le bafehe pour raffraîchir les ringards
; il eft place hors de la cheminée : c’eft auffi par
l’ouverture 6 , entre le pilier qui foutient la cheminée
8c le mur de clôture de la forge, que fo n place le gros
ringard qui fert à avancer ou reculer la gueufe vers le