semblables; on voit aussi que les listes des espèces
recueillies su r l’une et l’autre reproduisent
à peu près les mêmes insectes. J’aurais p u les ren fermer
dans le même catalogue, mais j ’ai préféré
rester fidèle au plan géographique auquel je me
Suis assujetti pour toxite la durée de la campagne.
Cet ordre prouve mieux la précision de mes observations
, et donnera du moins une idée de ce
que j ’avais fait, si quelque accident imprévu venait
à me priver de mes collections.
Loin de moi la prétention de vouloir donner
le nombre 97 , qui représente les espèces que j ’ai
recueillies à Amboine, comme le tableau de l’entomologie
de cette île ; je pense au contraire q u ’il
pourra it être facilement triplé. Il n ’en est pas
des insectes comme des plantes ; un p etit nombre
d’herborisations un peu étendues suffit pour vous
donner une idée assez juste de la flore d’un pays,
tandis qu’en entomologie, où le hasard vous sert
souvent beaucoup mieux que des recherches opiniâtres
, un long séjour devient indispensable
p our vous mettre en droit de prononcer. L’existence
reconnue de quelques grandes espèces analogues
sur les Moluques me p o rterait même à
penser que le na tu ra liste , sédentaire dans ces îles,
p o u rra it à la longue y former une collection d’insectes
assez intéressante.
Dans les ja rd in s, dans les plantations de sagou-
tie rs, les papillons sont extrêmement communs,
e t peu d’instants suffisent pour y faire d’abondantes
récoltes ; p o u rtan t les plus rares , ceux qui
sont ornés des plus brillantes couleurs, occupent
les forêts solitaires et les terrains éloignés de la
demeure des hommes, ils sont généralement très-
difficiles à saisir, et je n’ai pas été plus heureux
qu’à Bourou.
Ce n’était pas assez d’avoir à redouter les kakerlaks;
une race plus funeste vient de déclarer
la guerre à mes collections ; c’est une espèce de
petite fourmi rougeâtre, presque microscopique,
et qui s’insinue dans les caisses les mieux fermées
en apparence ; déjà plusieurs de mes Coléoptères
ont été complètement v id é s, et par suite réduits
en pièces p ar ces insectes destructeurs. M. Mer-
kin m’a parlé à mon arrivée à Amboine, et il paraît
que le docteur Renwardts, qui vient d’explorer
les Moluques, avait aussi ressenti ses effets, et je
ne sais si je pourrai m’en garantir. En y regardant
avec soin, je me suis convaincu que non-seulement
ma ch am b re, mais le navire aussi en récé-
lait des légions innombrables.
Dans un e autre relâche à Sydney-Cove, Nouvelle
Hollande , M. d’Urville a recueilli, depuis le
i3 janvier jusqu’au 19 mars 1824, 2 x9 espèces
d’insectes. »
Les notes ci-dessus o n t été recueillies pendant
le voyage périsphérique de la Coquille. Les in sectes
récoltés pendant le voyage de VAstrolabe
sont à peu près les mêmes. Les principales relâches
ont eu lieu axi p o rt du roi Georges dans la