tes les parties du navire s’en trouvaient infestées.
Quelques-uns sont si minces, q u ’ils ont pu pénétre
r dans les boîtes que l’on m’avait faites à l’ar-
seiial, et ont promptement détruit plusieurs de
mes plus intéressantes espèces.
RELACHE A LA RADE DE CAYÉLI, BAIE DE BOUROU, DU 2 ^
AU 3 o SEPTEMBRE 1 8 2 3 .
Moins nombreux encore q u ’à Wa igiou, sur le
sol de Bourou les insectes viennent se reproduire
à peu près sous les mêmes formes et dans les
mêmes rapports. Les Lépidoptères seuls occupent
plus de moitié de la liste bornée qui résulte de
mes rech erch es, et la majeure partie e.st commune
aux deux îles. D’après mes observations , il
reste presque prouvé que la faune des Moluques
est la même que celle des P apous, et même de la
Nouvelle-Irlande ; à fo rtio ri est-on en droit de
conclure que la Nouvelle-Guinée, intermédiaire
entre ces deux ré g io n s , doit suivre des lois p a reilles.
Dans une relâche où je rfai été que trop souvent
contrarié par les p lu ie s , les Lépidoptères
seuls m’o n t fourni 55 espèces distinctes; pourtant,
je suis sûr qu’un grand n om b re , dont plusieurs
fort b e lle s, ont échappé à mes poursuites. Il est
su rto u t une espèce magnifique, à ailes terminées
par deux q u eu e s, e t colorées supérieurement de
bleu glacé très-éclatant,qui, par la rapidité et l’élévation
de son v o l, s’est constamment soustraite
à mes attentes : plusieurs autres fort curieuses
manquent également à ma collection. Par-là on
peut juger combien la famille des Lépidoptères
pourrait fournir de trésors à l’entomologiste dans
les forêts et le long des to rren ts de Bourou. Il n ’en
est pas de même des autres ordres ; dans des lieux
qui sembleraient beaucoup promettre sous ce rap p
o rt, leur pénurie est au-dessus de to u t ce que
l’on pourra it imaginer, et je n ’ai p u me procurer
les quatre seules espèces de Coléoptères remarquables
que par les cadeaux et les promesses que
j’ai faites aux enfants qui me les ont apportées.
Du reste , il en est ici comme dans toutes les
îles que nous venons de visiter; on ne trouve rien
sous les p ie rre s , sur les fleurs et dans les sables
maritimes ; rarement les troncs des arbres et les
tiges des plantes offrent quelques punaises ou
petits Coléoptères assez insignifiants, et le n a tu raliste
qui vient de fournir une longue course
est rarement dédommagé de ses peines par le petit
nombre d’espèces q u ’il a p u découvrir. Je le ré pète
, il y a très-peu de chose à trouver dans toute
cette zone, excepté en Lépidoptères.
RELACHE A LA RADE d ’aMBOINE, DU 5 AU 3 7 OCTOBRE iS a B .
Le peu d’étendue d u détroit qui sépare Amboine
de Bourou devait me faire supposer que les productions
de ces deux îles devaient être à peu près