12 VOYAGE DE L’ASTROLABE,
grandes îles; ou en connaît plusieurs fort remarquables
de la Nouvelle-Hollande ; ils o n t plus
de ressemblance avec nos espèces d’Europe
qu’avec aucunes autre s, cependant ils sont marqués
d’un stigmate australasien qui les fait facilement
reconnaître. On n ’y a pas retrouvé d’espèces
analogues à ces grands Bombyx à taches
v itré e s, appelés vulgairement Phalènes porte-miroir,
qui hab iten t les Indes orientales e t l’Amérique
équinoxiale.
Les Zeuzérides, vivant dans l’inté rieur des végétaux,
échappent presque toujours aux recherches
des voyageurs, cependant on y a observé
les genres Cossus et Hepialus.
Le genre Crjptophasa, do n t on p o u rra it former
une tribu à p a rt, quoiqu’il se rapproche beaucoup
des Cossus par la forme des chenilles et des
Lithosia par celle de l’insecte parfaite, est un de
ces genres extraordinaires que l’on ne rencontre
q u ’à la Nouvelle-Hollande.
La trib u des Cocliopodes, propre en partie aux
différentes espèces de ch ê n e s, ne doit pas habite
r l’océan Pacifique.
Dans le grand genre Noctua des au te u rs , il y
a sans doute une foule d’espèces, mais nous en
connaissons un nombre beaucoup trop p etit po,ur
pouvoir en tire r aucune conséquence. Je dirai
seulement que les Agan aïs, si communs à Java
et aux Moluques, se retro u v en t communément à
la Nouvelle-Guinée, et jusqu’à la Nouvelle-Ir-
lande.
La grande série des chenilles géomètres ou ar-
penteuses doit aussi fournir un certain nombre
d’espèces, mais comme on s’est peu appliqué à
les ch e rch er, je ne puis rien dire de général sur
les Phalènes de ces contrées. Il en est de même
des Pyralides , Crambides , Tortricides et Ti-
néides.
Nous venons de voir que les Jjépidoptères des
îles de la mer du S u d , to u t en formant un type
particulier, avaient souvent de grands traits de ressemblance
avec ceux de l’Asie et des Moluques.
Si nous passons en revue les différentes familles
des Coléoptères, nous retrouverons encore de l’analogie
avec ceux de l’Asie et des îles de la mer
des Indes; mais cette analogie est bien moins
grande que dans les Lépidoptères. Moins bien p artagés
que ces derniers du côté du v o l, ils ne peuvent
pas se répandre à d’aussi grandes distances.
Aussi est-il rare qu’une espèce propre aux îles de
la Sonde, e t même aux Moluques, se retrouve à
la Nouvelle-Irlande, et à plus forte raison à la
Nouvelle-Hollande.
Les Carabiques étant tous carnassiers sont g énéralement
peu n om b reu x , comme tous les insectes
de dernière formation ; pourtant il y a plusieurs Ci-
cindela très-remarquables, e t c’est la vraie patrie
dés Tricondyla et des 7'herates. Je ne sache pas
k j
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