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des grandes îles , sont assez communes à la Nouvelle
Guinée, à Bourou, à la Nouvelle-Irlande,
e t beaucoup moins à la Nouvelle-Hollande ; elles
o n t des traits de parenté avec les espèces des Moluques
et des îles de la Sonde.
La vraie patrie des Agaristes paraît être à la
Nouvelle-Hollande et à la Nouvelle-Irlande ; on
trouve aussi ce beau genre à la Nouvelle-Guinée,
aux Moluques, à la Chine, à Java, à Madagascar,
et même dans l’Amérique septentrionale. II est
bien remarquable que le n o rd de l’Amérique présente
çà et là quelques traits de ressemblance
avec les productions de la Nouvelle-Hollande.
Dans ces deux contrées on trouve le genre Agarista
, e t bien plus, les animaux à bourse ou marsupiaux
, tandis que l’hémisphère austral du
nouveau monde n ’offre rien de semblable !
Le genre Hecatesia est encore un de ces genres
anormaux, propre à la Nouvelle-Hollande.
Le genre Cocjtia, qui tien t to u t à la fois des
Zygénides, des Sphingides e t des Sésiaires, a été
découvert à la Nouvelle-Guinée p a r M. d’U rville ,
lors de son premier voyage sur la Coquille. On
ne connaît ju sq u ’à présent rien d’analogue.
Je ne connais aucun Lépidoptère appartenant
à la trib u des Sésiaires. Je pense cependant q u ’il
y en a quelques-uns ; mais les espèces ressemblant
à des Hyménoptères, sous beaucoup de rap p o rts,
il est présumable que leur petite taille et leur agilité
les auront fait échapper aux recherches des
naturalistes.
Le genre Z jgoe n a , presque entièrement propre
à l’Europe , ne se trouve point dans la mer du
Sud. La Sjntomis annulata est la seule Zygénide
de la Nouvelle-Hollande que je connaisse.
Le genre Glaucopis de Latreille se retrouve à
Bourou e t à la N ouvelle-Guinée, mais il ne s’étend
pas au-delà.
La grande trib u des Sphingides, disséminée sur
toute la surface du globe, et vivant selon les ra ces
sur les plantes de toutes les familles, soit arborescentes,
soit herbacées, offre plusieurs espèces
assez remarquables. On en connaît jusqu’à présent
très-peu de la Nouvelle-Guinée, il y en a d’avantage
de connues à T aïti; on y retrouve même notre
Sphinx convolvuli d’E u ro p e , avec une petite modification
dans la taille. La Nouvelle-Hollande est
la patrie du genre Acherontia.
La trib u des Cheloniaires, sans être très-abondante
dans l’Océanie, présente des espèces analogues
à celles de l’Afrique et des Indes. On re trouve
à la Nouvelle-Hollande des Lithosia, vivant
de lichens, comme la p lu p a rt de nos espèces
d ’Europe.
Je ne sache pas que l’on ait encore trouvé aucun
Lépidoptère de la trib u des Psjchides.
Les Bombycines sont assez répandus dans les