viens de donner sur les insectes d e l’Australasieque
j ’ai été à même d’observer dans les collections, j’ajoute
les notes recueillies par M. d’Urville pendant
les différentes relâches sur la Coquille, on
sera convaincu que cette partie du monde n ’est
pas aussi riche en insectes q u ’on p o u rra it le
croire.
HELACHE A MATAVAI ( TAÏTI ) , DU 3 Aü 2 2 MAI l 8 a 3 .
N om b r e d e s e sp è c e s r e c u e i ll ie s , 3 c .
« Plus j ’avance d ansla marchede cette campagne,
et plus j ’ai lieu de me convaincre que l’entomologiste
qui désire accroître ses collections, n ed o itp a sp e r-
dre son temps dans les mers du Sud. En effet, quelle
te rre plus q u e celle de Taïti semblerait annoncer
une plus riche moisson d’insectes ! Quels ombrages
, quelles forêts plus favorables au développement
de ces petits êtres! P artout des fleurs,
des lieux h um id e s, des troncs et des feuilles en
décomposition. Mais quel est le résultat de ces
courses pénibles , des recherches assidues du naturaliste?
une dizaine d’espèces de Lépidoptères,
quelques Hyménoptères et Hémiptères, et 4 à 5
Coléoptères très-petits. En outre , sans trois espèces
de Nympbales dont la ta ille , la beauté et le
nombre des individus viennent à chaque instant
frapper les regards du voyageur, il croirait volontiers
que ces îles ne nourrissent p oint d’insectes.
Souvent, il est v r a i , une autre circonstance vient
lui prouver le contraire d’une manière plus désagréable
: ce sont les morsures des cousins, aussi
inévitables qu’ils sont nombreux dans les lieux
marécageux, et sur les bords de la mer ces lieux
ne sont pas rares. Deux espèces de mouches à peu
près les mêmes que celles d’Europe y sont assez
fréquentes. On doit aussi y trouver des Scolopendres
d’une grande taille ; leur figure se trouve
souvent au nombre des traits bizarres tatoués sur
le corps des sauvages qui habitent ces île s, mais
elles n’y sont p oint redoutées, et les questions
que j ’ai faites m’o n t conduit à croire qu’on ne
connaît sur ces îles aucune espèce d ’insecte essentiellement
malfaisant. Il m’a semblé y entendre
çà et là le cri d’une cigale que je n’ai pu prendre.
Une espèce de clo p o rte , presque semblable à celles
d’Europe, se trouve sous presque toutes les
pierres. On y rencontre, en outre, quelques araignées
et de très-petites fourmis rougeâtres.
Sur les trois espèces de Sphinx que je rap p o rte ,
il est remarquable que deux se rapprochent de
très-près de deux espèces communes en E u ro p e ,
Convolvuli et Stellatamin.