et les Moluques. La seconde section des Danaïdes
de Latreille, c’est-à-dire celles dont le fond est
n o irâ tre , avec des lignes longitudinales et des
points marginaux d’un vert b le u â tre , se retrouve
jusqu’à Vanikoro, quoique beaucoup moins abondante
que les Euplæa. Elles n’ont aussi d’affinité
q u ’avec celles des Indes orientales et de quelques
parties de l’Afrique. E n fin , la troisième section
des Danaïdes de Latreille et de Godart, qui sont
celles qui sont d’un b ru n fauve, telles que
Chijsippe, etc., ne passent pas la Nouvelle-Guinée.
Toutes les Danaïdes de ces trois sections,
dont je connais les métamorphoses, vivent sur les
asclépiadées; mais celles de l’Océanieforment u n e
exception, puisque cette famille de plantes disparaît
dans la mer du Sud. Il est remarquable que
l’on n’ait encore trouvé aucune espèce de Danaïde
à la Nouvelle-Hollande.
Le beau genre Idoe a , peu abondant en espèces,
comme tous les genres qui ne produisent que de
très-grands individus, ne paraît pas s’étendre au-
delà de la Nouvelle-Guinée. Sa vraie patrie, comme
chacun sait, est l’île de Java, Bornéo, et les Moluques.
La nombreuse famille des Lycénides est aussi
assez ab o n d a n te , mais seulement dans les grandes
îles; la Nouvelle-Guinée, la Nouvelle-Irlande en
produisent beaucoup plus que la Nouvelle-Hollande.
Les espèces o n t des rapports marqués avec
celles de l’Asie. Les Vanesses habitent aussi les
grandes îles.
I.a grande série des Nymphalides est une des
plus abondantes, mais c’est toujours sur un plan
analogue à celui qui a servi pour les Moluques,
que les espèces o n t été formées; plusieurs sont
tout-à-fait les mêmes, et d’autres présentent à
peine de légères modifications.
Le genre Limenitis to u t en tie r, propre à l’ancien
co n tin en t, est parmi les Nymphalides un des
plus communs dans ces contrées.
Le genre nombreux des Héliconiens, si répandu
dans toute l’Amérique méridionale, ne se retrouve
pas précisément dans l’Océanie; mais on trouve à
T a ïliu n e espèce {pap. Zoüus, Fab.) qui forme
un genre très-voisin des Héliconiens.
Le genre Satyrus de Latreille, ou Hipparchia
des auteurs allemands, est assez n om b reu x ; ce
genre, entièrement p ro p re à la famille des graminées
, se retrouve p arto u t le globe. Les espèces
de la Nouvelle-Guinée o n t beaucoup d’affinité
avec celles des Moluques et celles de la Nouvelle-
Irlande , et sont quelquefois tout-à-fait les mêmes.
Celles de la Nouvelle-Hollande o n t une to u t autre
physionomie et un f a d e s typique; elles ont plutô
t des rapports avec quelques-unes de nos espèces
européennes q u ’avec aucune autre.
Les Hespérides, assez variées dans la plupa rt