pérer que quelques-unes n’ont pas encore été
décrites.
Je n’ai p u m’empêcher d’être étonné en reconnaissant
que les papillons , et en général les insectes
des îles de la Société, ne se représentaient pas
au Port-Praslin ; de l’identité des plantes me semblait
devoir découler celle des insectes phytophages.
Si l’on en excepte 7 à 8 , les Coléoptères n’offrent
rien d’intéressant; en comparaison cet ordre est
fort p au v re, e t ne répond pas à ce que fait espére
r d’abord la beauté et la variété des L épidoptères.
L’odeur de la Cicindelametallica, mihi, e.st si prononcée,
qu’elle remplit l’air environnantlorsqu’elle
voltige de plante en plante.
Le Phasma g é a n t, n° 88 {Eurjcantha hórrida
Boisd. ) , est vraiment un animal extraordinaire
p ar sa ta ille , les forts aiguillons dont il est armé
et son extrême force. 11 est à propos de ne le
manier q u ’avec précaution ; car si on se laissait
engager les doigts entre ses cuisses, les longues
épines d o n t elles sont armées p o urra ient causer
une forte douleur. Je pense que c’est l’insecte dont
M. Bougainville a voulu parler dans son Voyage,
et q u ’il dit avoir remis au Cabinet du roi.
Plusieurs jours après notre départ de la Nou-
velle-Irlande, plusieurs d’entre nous ont été incommodés
p ar des picotements désagréables que
nos médecins attribuaient à l’action du sang. Mais
je me suis aperçu que cet état était causé par un
insecte très-pe tit, d’une demi-ligne de long
u eu r, et qu’il appartenait à la famille des ^ m -
rides. Son corps est ovoïde, muni de poils rares
et parsemé de taches plus foncées sur une couleur
jaunâtre. Sa consistance est très-coriace. Il a huit
pattes assez courtes, presque égales, excepté les
postérieures qui sont beaucoup plus longues , de
5 à 6 articles, terminées par un petit crochet fort
aigu. Sa téte, à peine visible, porte deux antennes
courtes de 3 à 4 articles, et qui accompagnent
un bec très-court. Il court avec vivacité sur tout
le corps, qu’il chatouille d'uoe manière fort désagréable,
et sa consistance le rend difficile à détruire.
Nous ignorons comment cet hôte importun est
arrivé à b o r d , où il est aujourd hui fort ré pandu.
RELACHE AU HAVRE d ’o f FACK, ILE DE WAIGIOU, DU 6 AU
l 5 SEPTEMBRE 1 8 ^ 3 .
En arrivant au pays P ap o u , je comptais m’enrichir
d’une foule d’insectes curieux et inconnus.
Le voyage de VUranie et les promesses de M. Latreille
avaient beaucoup élevé mes espérances.
L’ordre seul des Lépidoptères les a justifiées
jusqu’à un certain p o in t; encore la plupart des
espèces q u ’il m’a offertes ont-elles des rapports
plus ou moins frappants avec celles du Port-Prasliii;
d’ailleurs je dois m ’a t t e n d r e q u ’elles o n t d é j à
é t é recueillies parMM. Quoy et Gaimard dans leur