
Çette efpéce a été décrite par f
Linn. S, N. Ed. X I I , tom. I , part. I l , fp. t» , pag, 8oà. Celçrio,
R i f t l , tom. I V , tab. V I I I , pag. 5g .
Frifch , Inf, tom. X I I I , tab. I I , pag. 4,
fabriçii , En(. pag. S4S,
Efper , tom. I l , tab. V I I I , fig. t- - 3 , PaS' ^ 3>
Fueffly , Inf. n°. 61 y.
Çat. Syfi, des Pap, deç environs de Vienne , pag. 4? , Fam. D , na. 2,
Même Planç. & P l. CXI, Numéro i 5 8 .
L E U Y O U & N I E N ,
P R E M I E R É T A T ,
U s climat! méridionaux de l’Europe , font l’habitation ordinaire de ce
Sphinx. Il paroît que c’eft d’abord à Livourne que l’on a découvert cette
efpéce , ce qui lui a fait donner le nom de Livornica , mais enfuite oq
l ’a trouvée dans d’antres villes d’Italie , en Portugal, & elle eft commune
dans les Provinces méridionales de France. On l’a vue quelquefois en
Suifle , à Straibourg & dans plufieurs endroits de l’Allemagne. M, Kochlins
a élevé fa Chenille, qu’il avoit trouvée auprès de Mulhaufen , dans la
haute Saxe ; l’ayant prife fur du bled, il crut que ç'étoit fa nourriture, & luÿ
en préfçnta, mais elle n’en put manger. Il lui donna enfuite différentes
herbes qui çroiffent dans les bleds, elle n’en voulut point. Enfin, il
effaya du liferon dont elle mangea, mais elle s’attacha avec bien plus
d’avidité au Galium ou Çaillelait. Çette Chenille a un goût fingulier pour
la liberté. Lorfqu’elle eft renfermée , elle ne mange prefque point.
1$, lipchlins s’en appçrçevant, la laiffa aller ; mais çlle ne s’^CStt? ppifil
& feftà toujours fur le Çaillelait, fa plante favorite. Elle paroît en Juin &
Juillet, & prend fon accroifTement en très-peu de temps. Ses couleurs
parfaitement bien rendues fur la Planche , Fig. i y 8 a , font très-agréables.
Ce» deux rangées de groffes taches rofes de chaque côté de fon corps,
fa tête rofe , cette ligne de même nuance qui traverfe le milieu de fon
dos, prûduifent Un beau contrafte avec les différens verds dont fon corps
eft nuancé. Sa corne eft hériffée de pointes, comme dans plufieurs autres
efpéces. Le ventre eft tout blanc. La figure que nous en donnons, eft
copiée de M. Fueffly , qui l’a reçue de M. Kochlins.
S E C O N D É T A T .
L a crifalide eft repréfentée, Fig. i y 8 b. Elle eft de différens bruns, St
quelques parties en font très-claires. Le Papillon en fort la même année,
Ce qui eft allez rare dans les Sphinx.
É T A T P A R F A I T .
L à Figure i y 8 c, eft le deffus du mâle j & cefle i y 8 d, PL C X I ,
eft le deffus de la femelle. Les premiers Naturalises qui ont découvert
ce Sphinx, l’ont confondu avec le précédent. Il en différé cependant très«
fenfiblement ; fon corps eft beaucoup plus gros. Chacun de fes anneaux
eft féparé par des lignes formées de petites taches alternativement noires
& blanches. Au-deffous du corcelet , fur les côtés, il y a deux greffes
taches noires carrées & trois blanches. Se» ailes fupérieures font beaucoup
plus larges que celle du Phoenix ; la bande qui les traverfe eft plus droite.
Ces caraâeres font conftans, & s’il fe trouve dans les différens individu«
de cette efpéce , quelques variétés dans les nuances, comme on en Voit
aux figures 158 c , d , jamais il n’y en a dans les formes. Les deux fexes
fe reffemblent. Le bord d’en haut des ailes fupérieures eft brun tirant quel«
quefois fur la couleur d’olive ; enfuite vient une large bande noire bordé®
d’une jaune plus ou moins foncée. Entre cette derniere & le bord extérieur
de l’aile, qui eft gris , il y a une bande de même nuance que le bord d’etl