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P I L L O N S S P H I N X ,
P l a n c h e , N u m é r o
N X A P P E N D I C E .
É T A T P A R F A I T .
C e t t e efpéce eft encore des environs de Vienne', & quoiqu’elle foit
moins rare que la précédente, nous ne la trouvons décrite dans aucun
Ouvrage. Les portraits en font tirés du Cabinet de M. Ger'ning. Les deux
fexes fe reffemblent. La Figure 145 b, préfente le deffus d’une femelle.
Les ailes fupérieures font d’un verd très-noir, & le bord extérieur eft
brun. Les inférieures font brunes , avec un reflet blanchâtre au milieu du
bord d en haut. Le corps eft noirâtre, mélangé de poils gris—blancs.
En deffous, Figure 145 c , les quatre ailes font brunes , changeantes en
verdâtre ou en violet, fuivant quelles font éclairées. Elles ont, en outre,
des reflets grifâtres à leur naiffance.
Nous donnons à ce Sphinx le nom d’Appendice , parce que les ailes du
mâle en repos, Fig. 14ÿ a , forment une pointe ou Appendice, comme
celles du Scarabé , que repréfente Sulzers dans fon Hiftoire abrégée des
Infectes, Tome I , Table I I, fig. 1 i , & qu il a pour cette même raifun
nommé Appendicalata.
Sa Chenille eft inconnue.
P R E M I E R E C L A S S E . OA
P l a n c h e C I I I.
1 3 E S trois'efpéces'de Sphinx repréfentées fur cette Planche, là première
eft la plus connue. Linnæus' la met au rang des Sphinx-Beliers, GeofFroi
la place parmi les Phalènes. Nous accorderons ces deux Auteurs en difant
quelle a des rapports avec les uns & les autres. On pourrait de cette
efpéce & des deux fuivantes, former une quatrième famille qui ferait le
paffage entre les Sphinx-Beliers & les Phalènes. Leurs antennes font comme
.celles des Sphinx, en ce quelles augmentent de groffeur depuis leur bafe
jüfques' près de leur extrémité ; mais elles portent comme celles de plufieürs
Phalènes, des barbes en forme de peigne. A la vérité, lorfqüe l’animal eft
en repos , ces barbes fe rapprochent les unes des autres , ce qui n’arrive
jamais à celles des Phalènes. Ses antennes alors reffemblent à celles des
Sphinx-Beliers. Elles confervent cette forme dans les individus defféchés.
Les femelles n’ont que des barbes très-courtes qui font plutôt cdmme des
dentellures de frie. Ces Sphinx ne fuient point la lumière du jour comme
les Phalènes. Leurs Chenilles ont une particularité très-remarquable. Ce ne
font pas des poils qui couvrent leur corps , ce font des écailles. On n’a
jufqu’ici découvert qu’un très-petit nombre de Sphinx de ce genre, nous
n’en connoiffons que trois.