M ême P l a n c h e , N umé r o ia .6.
SPHINX DE LA CORONILLE.
É T A T P A R F A I T .
N O U S devons a la lupcrbe Cioi leution de M. Gerning , la connoiffance
de ce Sphinx qui fe trouve aux environs de Vienne en Autriche. C ’eft de-là
qu’il a reçu les originaux dont nous donnons ici les portraits. Si, comme le
croit cet amateur, c’eft-là l’efpéce que les Auteurs du Cat. Syft. ont
nommée Coronillæ, ils ont connu fa Chenille, puifqu’ils indiquent, page | f
de leur Ouvrage , la plante Caronilla varia ( i ) pour là nourriture.
La Figure 14 6 a, fait voir le mâle en delTus. Un verd foncé changeant
fait le fond de fes quatre ailes. Les fupérieures ont fix taches. Les deux près
du corps font jaune-fouci, les- quatre autres font blanches. Les ailes
inférieures ont, vers l’angle d’en haut une tache blanche. Le corps, eft
noir mélangé de verd. Au bas de la partie poftérieure , il y a une ceinture
jaune. Le deffous., Fig. 146’ b, reffemble au delfus, excepté que le bord
d’en bas des ailes fupérieures „ eft grilatre, & qu’il y a quelques reflets bleus
dans les inférieures. La femelle reffemble au mâle ; mais celle qui eft
repréfentée ici, Fig. 1 4 6 c , d, a une tache blanche de moins aux ailes
fupérieures. Cette efpéce fernble un intermédiaire entre la précédente ôc
celle repréfentée fur la Planche fuivante n°. 147. Elle fe rapproche
davantage de la dernlere, avec laquelle il eft à préfiimer qu’elle a été
confondue, & que c’eft pour cela qu’aucun Auteur, excepté ceux de l’ouvrage-
ci-deffus cité , n en a fait mention. Elle s’en diftingue cependant par la
nuance plus foncée de fes ailes , par la longueur extraordinaire de fon corps,
& par fes antennes très-meques. La diverflté de fe s deux efpéces fe prouve
encore plus , difent les Auteurs du Catalogue Syftématique , pag. 308 ,
par la différence de leurs Chenilles.
Les
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Les Figures 1 46 e , f , g, h , font voir un Sphinx qui ne différé du
précédent que parla couleur du fond de fes ailes. Nous ignorons fl .c’eft une
autre efpéce ; mais elle fe trouve dans les mêmes endroits & fur la même
plante. Nous donnerons dans les Planches fuivantes, plufieurs Sphinx qui
paroiffent fous des couleurs différentes, quoique produits par une même
Chenille, ce qui nous a fait juger ,que celui de la Coronille pouvoir
éprouver les mêmes variétés. Le mâle n’a que cinq taches. Ses ailes font
noires , changeantes en bleu en deffus, Fig. 14 6 e , & en violet en deffous,
Fig. 14 6 f. La femelle a flx taches. Ses ailes en deffus & en deffous, Fig.
j 4 6 g, h, ont, tout à la fois, des reflets bleus 6c violets. Le bord d’en
bas des fupérieures en deffus eft jaunâtre.
P l anche C i l , N uméro 1 4 J .
S PHI NX B V PI S SENLIT.
P R E M I E R É T A T .
N ’A Y A N T pu nous procurer le portrait de la Chenille de ce Sphinx ,
nous y fuppléerons en rapportant fa defcription très^détaillée que nous
fournit l’ouvrage de Frifch. Ce Naturalifte en a élevé plufieurs qu’il a
perdu par accident au moment de leur transformation. « Dans leur jeuneffe ,
» dit-il, elles font brunes, avec des poils rougeâtres 6c des points jaunes.
» Lorfqu’elles ont changé de peau, on voit paroître fur chacun de leurs
» anneaux , dix tubercules noirs portant des bouquets de poils bruns. Les
» deux les plus près du milieu du dos de chaque côté, reffemblent plutôt a
» des tuyaux de plumes qu’à des poils ». C’eft une Angularité qu’on ne
remarque à aucune autre Chenille, ôc qui diftingue de'tou.te autre efpéce le
Sphinx quelle produit. On voit fouvent de ces Chenilles fur les chênes,
mais il eft à préfumer quelles n’en finit point leur nourrituref ôc s’y retirent
feulement' pendant le jour pour s’y repofer. Les Editeurs du Catalogue
Syftématique en ont trouvé dans un bois fur des plantes baffes, deux mois
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