
FraîiCe} en Autriche, en Suiffe, & nous l’avons vue en grande quantité
aux environs de Paris dans le mois d’Août, fur les fleurs de la Bruyere. Sa
Chenille nous eft inconnue.
Ce Sphinx a été décrit par :
Linn. Syft. nat: ed. XI I . pag. 8oy. fp. 42. Faufta.
Geoffroi , Tom. 11, pag. 8g. Il le donne pour variété de celui de
la Filipendule.
FueJJty, Inf. n°. 62g, & Mag. Ent. i re. Part. Tah. I , Jîg. H, t ' r. Cahier,
pag. 128 & 13g ..
Fabricii, Entom. pag. 553 ,fp, i 5.
Suliyrs , FUJI. ah. des Inf. pag. 152 , Tab. X X . jîg. y.
Efper , Tom. I I , Tab. X V I ll.f ig . 7 z a , 1 b , pag. i 56.
Cat. Syft. des Pap. des environs de Vienne , pag. 30 y.
M ême P l a n c h e , N umé ro 244.
S P H I N X - B E L I E R B RUN A P O I N T S R O U G E S .
É T A T P A R F A I T .
C^E Sphinx eft fi différent de tous les autres de cette famille, que nous avons
cru devoir le donner comme une efpéce particulière. Nous n’en connoiffons
cependant qu’un individu qui exifte dans la Collection de M. le Profeflëur
Hermann,. à Strasbourg. Il y a long-tems qu’on le lui a envoyé, & il ne fe
fouvient plus de quel pays. Sur les côtés & au milieu de fon corcelet,
Fig. 14 3 a, il y a plufieurs taches rouges; La même couleur entoure fes
yeux. Sa partie poftérieure a , comme l’efpéce précédente , une large bande
rouge en deffus ; mais elle eft interrompue au milieu. Ses ailes fupérieures a
d’un brun prefque ■ noir, font chargées de cinq points rouges. Ses ailes
inférieures font noires avec un© large cache rouge qui occupe tout le milieu.
En defîous, Fig. 143 b, la partie poftérieure du corps eft coupée de
rouge. Ses ailes font comme en deflus...
Nous ne voyons dans les Auteurs Naturaliftes, aucune defcription qui
convienne à ce Sphinx. S’il eft unique dans fes caractères , a quelle efpéce
faut-il l’attribuer? De'tous les Sphinx rouges, c’eft avec le précédent qu’il
nous paroît avoir le plus, d’analogie. Son corps a tous les caractères que
Linnæus attribue au Caffra dans le Muf. Lud. Ulr. pag. 362 , ôt que
Fueffly rappelle pag. 108 de la Ire. Partie de fon Magafin Entomologique.
En cela feul, il reffemble plus au Caffra de Linnæus, que notre Sphinx
de l’Elparcette. :
M ême P l anche , N u m é r o Z44.
S TT) TTJT TT T ]T£ E7 S. i i i i 9l .A. s l j> sû t I L U Z E R N Evy
H e
É T A T P A R F A I T .
O US ne connoiffons pas la Chenille de ce Sphinx. Nous fçavons
feulement par les Auteurs du Cat. Syft. des Papillons des environs de
Vienne, qu’elle vit fur la Luzerne. Us ne difen.t rien de les caractères,
mais il y a apparence qu’elle reffemble infiniment a celle du Peucedan, êc
, que c’eft de-là qu’eft venu la confufion du P aftor de Scheven, qui foutient
que le Sphinx du Peucedan eft le mâle de celui-ci. Il s’appuie fur ce
qu’ayant trouvé fur un chêne, trois Chenilles femblables , il en a obtenu
ces deux Sphinx ; mais il ne fçait pas fi ces Chenilles- fortoient d oeufs
pondus par la même femelle. U y a bien apparence que quelques femblables
quelles lui aient paru, elles étoient cependant d’efpéces différentes, puifqu elles
ont donné deux Sphinx fi différens. Une preuve de l’exiftence féparée de ces
Sphinx, c’eft que non-feulement on connoît le mâle & la femelle de chacun;
mais encore que dans beaucoup d’endroits où 1 on voit celui du Peucedsm
en très-grande quantité j on n’y a jamais trouvé celui de la Luzerne. Nous