
Ichneumoniformis , mais comme ils ne donnent aucun détail fur ce Sphinx ,
nous ne favons à quelle efpéce ils appliquent ce nom,
Même P lanche 3 suite du N uméro i z G.
E Sphinx dont M. Gernîng a trouvé l’original auprès de Francfort,
nous paroît être une variété du grand Culicifo'rme, PI. XC III, pag. 38
c eft pourquoi nous le donnons fous le même numéro. C’eft un mâle qui,
en deffus Fig. 12S e , relfemble au 12S a ù mais il en différé un peu
en deffous Fig. 1 26 f . Les barbillons entre les yeux font jaunes , ainfi
que le bord d’en haut des ailes fupérieures. Les pattes ont aufli un peu
de jaune après leur fécondé jointure. Toutes ces parties font noires dans,
le grand Culiciforme.
Fueflly dans le premier Cahier de fon Magafin Entomologique, décrit,
pag. i m , une variété du Culiciforme , qui paroît relfembler infiniment-
à celle-ci.
TROISIÈME FAMILLE
D E L A P R E M I E R E C L A S S E .
jf~^ L L E eft compofée des Sphinx que Linnxus appelle illégitimes ou
ajoutés, & qui forment la fécondé horde *. Ce font les Papillons Phalènes de * v- PnS- 7*
de Geer*. Il lesappelle ainfi, parce qu’il les regarde comme un, genre mitoyen * U-
entre les Papillons Bourdons & les Phalènes. La forme de leurs antennes ,
& le vol de jour, font les feuls caraûeresqui les rapprochent des premiers.
Ils en different totalement d’ailleurs. Leur corps eft très-gros, & arrondi, ils
n’ont point de broffe au derrière. Leur tête eft petite , la trompe pas
très-longue , & roulée en fpirale dans l’inaûion. Ils ont les ailes arrondies,
& jamais terminées en pointes. Dans la plupart des efpéces , elles font
tachetées en couleurs vives.
Ces Sphinx différent très - peu entr’eux par la taille , & plufieurs fe
reffemblent pour les couleurs. Le nombre, la grandeur, la pofition ou
la vivacité de leurs taches éft fouvent le feul caraâere qui diftingue une
efpéce de l’autre, auffi pendant long-tems on a regardé ces légères différences
comme des variétés. Ce n’eft que par des obfervations multipliées qu’on s’eft
convaincu qu’elles indiquoient diverfité d’efpéces. Leurs antennes font noires
& contournées à peu près, comme celles des Béliers. Dans la plupart, elles
font très - longues à proportion du corps ; elles augmentent de diamètre , à
mefure qu’elles s’éloignent de leur origine, mais elles ceffent plutôt d’en
augmenter que les antennes en maffue : elles diminuent enfuite infenfiblement
jufqu’à leur extrémité, terminée par une pointe ovale, qui n’a pas le bouqùet
de poils qu’ont celles à maffue.
Ces Sphinx ont le vol lourd, ôt s’éloignent peu. On les trouve de
compagnie fur les fleurs des plantes baffes , qu’ils fiicent pendant tout le
jour, avec une foifinfatiable. Souvent on les y trouve accouplés, & cet
état dure plufieurs jours. Lorfqu’ils font en repos, leurs ailes pendent des
'deux côtés, ôc forment fur le dos ; comme celles de plufieurs Phalènes,