
P A P I L L O N S S P H I N Xj
P l a n c h e X C I , N umé ro i 2 i .
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É T A T P A R F A I T .
No u s n avons jamais trouvé la Chenille de ce Sphinx , mais nous
favons quelle habite dans le bois des Peupliers, & fe nourrit des lues
de cet arbre. Le Papillon qu’elle produit reffemble parfaitement à une
greffe guêpe, & quoique Linnæus 1 ait comparé à une Abeille, en l’appellant
Apiformis , nous avons adopté par préférence le nom de Crabronïformis ^
qui lui eft donné par les Auteurs du Catalogue Syftématique des Papillons
des environs de Vienne , parce qu’il exprime mieux fa véritable former
De Geer dit quil y fut trompé la première fois qu’il apperçut cette
efpéce, & quilnofoit senfaifir, craignant fa piqueure. Sa tête eft jaune
deffus & deffous. Son corcelet en deffus, Fig. 121 a , a dans le milieu
quelques poils d’un brun roux mélangés parmi les noirs. Sur les côtés,
au deffous du col, il y a deux grandes taches jaunes. La partie poftérieure
eft entourée de quatre bandes jaunes , & l’extrémité en eft toute jaune.
Les pattes, Fig. 121 b , font très-groffes & très-velues. Elles font d’un
jaune brun, mais les poftérieures depuis leur naiffance jufqu’à leur première
articulation , font d’un jaune citron. Les ailes font de même des deux
côtés. Les fupérieures le long du bord d’en haut, ont une bande opaque
affez large, dun jaune roux, qui femble mélangée d’o r , lorfqü’elle eft
frappée du fbleil. Elle le prolonge autour du bord extérieur, mais elle
y eft plus étroite , & va toujours en diminuant jufqu’à l’angle d’en bas.
Le bord den haut des ailes inférieures eft de la même couleur. Le relie
du contour des quatre ailes a une frange brune. Les nervures font brunes
aufti. La partie tranfparente a une large teinte jaunâtre.
La Figure repréfentée ici eft urie femelle. Le mâle n’en différé que
parçç qu’il eft beaucoup plus petit, & que. fes antennes , en dedans ,
font
P R E M I E R E C L A S S E.
font décôüpées tranfverfalement en lames minces, ce qu’on ne remarque
pas ordinairement aux antennes en maffue. Ce Sphinx paroît depuis le
mois d’Avril jufqu’en Juillet. On le trouve en France , & dans beaucoup
de parties de l’Europe , mais il n’eft commun dans aucune. Il fe diftingue
de ceux de cette famille par fa trompe qui eft fort petite. Il eft pareffeux ,
& ne prend fon effor que dans les plus fortes ardeurs du foleil. Dans
le relie du jour il fe tient pofé fur les feuilles des arbres à la hauteur
de dix à douze pieds, C’eft peut - être ce qui fait qu’on le voit fi
rarement,
H a été décrit par :
Link. Syfl. nat. ed. X I I . fp. 29. pag. 804, Apiformis, la plupart des
Auteurs l’ont nommé de même,
Fuefllis Inf. n°. 624 , & Mag. Ent. 1 " . Cahier , tab. I. flg. A. pag*
1 3 2 .
Fabricii , Entom. pag. 44g. fp. 6,
Schaeffer j Icon. Inf. Ratiß. vol. I I . P. 1. tab. CXI.fig. I I . l i t .
Efper , tout. 2 j tab. X I F . fig. 2. pag. 122,
De Geer, tom. 2 , P. I, Mém.II. i f . g. pag. 22 y. Pap. Bourdon Guêpes
Pl. 2 .fig. t t .
Geoffroi , tom. 2 n°. 4. pag, 8 2. Sphinx Mouche.
Cât. Syfl. des Pap. des ■ environs de Vienne, pag. 4 4 , n°. 2»
Crabronïformis.
. Sul^ers j Hift. ab. des Inf. pag. 1S2. tab. X X , fig. G.
M ême P l a n c h e , N uméro 122.
LE SI RE C IF O R M E.
É T A T P A R F A I T .
CM % . ' , 'A_2E Sphinx qui a beaucoup de reffemblance avec l’efpéce de Mouche
nommée en latin Sirex, a suffi infiniment de rapports avec le Sphinx
it/S 2 . E