ne pouvons donc former aucun doute fur la diftinélion de ces deux efpéces#
Le détail des caractères du Sphinx de la Luzerne, achèvera d’en convaincre.
Ses ailes fupérieures , tant en deffus qu’en deffous, Fig. 1 4 4 a , b, font
d un verd foncé chargé de flx taches. Les deux placées près du corps ,
font toujours rouges, mais la couleur des deux du. milieu varie : tantôt
elles font blanches , tantôt elles ont une teinte rougeâtre. Les deux
dernieres font toujours blanches. Les ' ailes inférieures font d’un verd
prefque noir, changeant en bleu foncé en deffous. Elles ont vers le
bord d en haut, une tache blanche & une rouge aufoeffous. Cette derniere
manque quelquefois. Le corps eft noir avec un reflet de la couleur des
ailes lupériçures , & une large ceinture rouge vers le bas de la partie
poftérieure. Ç eft le feul cara&ere qu’il ait de commun avec le Sphinx du
Peucedan. Les antennes ne font point terminées par une efpéce d’olive ,
comme celles des autres Sphinx-Beliers. Elles font feulement un peu
renflées vers le milieu. Les antennes de la femelle font plus minces que celles
du male^; d ailleurs, les deux fêxes fe reffemblent. S’il fe rencontre quelquefois
entr eux de légères différences , ce font des variétés qui n’appartiennent
exclulivement à aucun fexe. Il fe trouve, par exemple, des individus qui
n ont fur les ailes fupérieures, que cinq taches, comme la femelle repréfentée
Fig. 144 c , d ; mais on voit des mâles qui n’en ont pas davantage. Cette
femelle diffère aufli du mâle 144 a, b, parla couleur plus claire de fes
ailes fupérieures en deffus, & par quelques reflets bleus à ces mêmes ailes
§n deffous. ■ ■
On trouve ce Sphinx aux environs de Vienne en Autriche, & dans
plufieurs parties de 1 Allemagne , mais jamais en France. ’
Il a été décrit par :
Lim. Syft. nat. ed. X II. pag. 80ff.fp.3G.. Ephialtes.
Fabricii Entorn. pag. 1S1. fp. 3.
Fuefjly , Ma g. Entom. i r\ Part. Tab. I. fig. F. i 'r. Cahier ,
pag. 1 qS.
SJfV j Tan}, I f Tah. XVII, fig, 3 , pag, 1^.8,
P R E M I E R E C L A S S E .
Cat. Syfi. des Pap. des environs de Vienne, pag 4? , n°. 6. Sphinx
Falcatæ ( 1 ) , & pag. 147.
P l a n c h e C l , N umé ro i 45>
S P H I N X DE LA LAVANDE .
É T A T P A R F A I T .
A v E Sphinx abfolument inconnu jufqu’ic i, a été trouvé par M. ’dé
Villers, à Bellegarde, près de Nîmes, au mois de Juillet, fur la Lavande
Stecade ( 2). Il en a donné un individu à M. Gigot d’Orcy, du Cabinet
duquel nous l’avons copié. Ses ailes fupérieures en deffus, Fig. 14 S a >
font d’un verd brillant plus ou moins foncé , fuivant qu’il eft plus ou moins
éclairé. Les inférieures font d’un bleu foncé changeant en noir. Les
premières font chargées de cinq petites taches d’un beau rouge , & les
dernieres de deux feulement.
En deffous, Fig. 147 b, les quatre ailes font vertes, changeantes en
bleu. Les fupérieures ont les mêmes taches qu’en deffus mais celles près
du corps font plus longues. Les inférieures ont une largè tache rouge qui
forme un ovale dont le milieu eft rempli par la couleur du fond. Le corps
eft noir, avec un petit collier blanc en deffus.
Ce Sphinx n’a jamais été décrit.
C i ) Flore Françoife, M eâica P aie ata, Tom. I I , pag, 5*86, n9. jp o , Vil. Luzerne à faucilles.
(2 ) Id. Tom. I I , pag« 40a, n°. 444, I.