44. I TA L I AN S C E N E R Y , MA N N E R S , A N D CUS TOMS .
pcrior style and magnificence. Some of our modem politicians, thinking tliesc asylums calculated
to cncourage idleness, have abolished all or most of them, and the poor have been
thrown on promiscuous chaiity. All that government has done in return has been to establish
certain institutions in order to furnish them with work, thus obliging them to labour for
their maintenance; at the same time those, who were incapable on account of their infirmities,
have certificates of inability granted them, by which they arc permitted to ask chanty about
the streets, or at the door of a church, without fear of being molested by the police. I t must
be confessed, that such proceedings are better calculated to persecute than to relieve
the poor.
Beside abolishing the great number of asylums, which have been thought to encourage idleness,
it has been endeavoured to be proved, that the great quantity of land in the occupation
of convents and churchmen is an obstacle to industry. B u t let us ask these pretended politicians,
whether they liave thoroughly examined the state of cultivation of the church lands,
and compared i t with that of the lands belonging to the lai ty; for the difference is great
indeed !
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I TA L I AN S C ENEUV , MANNE R S , AND CUS TOMS . 4 5
LE POTEAU POUR MARQUER LES CHEMINS PRES DE ROME.
C E I T E planche n'offre rien de bien rcmârquable. C'est un poteau carré, dont les côtés
font face à quatre chemins différcns, et sur lesquels est inscrit le nom de l'endroit où conduit
chacune de ces routes. Les deux personnages qui parlent ensemble sont occupés à examiner
quel chemin ils doivent prendre. La troisième figure est une femme qui demande l'aumône avec
un petit enfant dans ses bras. L e concoure des passants étant à la campagne bien plus grand
dans un carrefour, c'est là que les pauvres se tiennent de préférence pour demander l'aumône.
Comme, dans le cours de ces descriptions, nous n'aurons point l'occasion de voir un autre figure
dans le costume d'un mendiant, c'est ici que nous proposons de traiter, quoique succinctcment,
un sujet dont on s'est bien souvent occupé.
Tous, les;voyageurs se font toujours plaints de la quantité étonnante de mendians, que
l'on rencontre en Italie. Leur nombre est toujours en proportion du défaut de commerce,
de rindifference des riches, et de l'insouciance réelle du gouvernement, quoique tous les
souverains et leur ministres affectent de faire du soulagement des pauvres un point essentiel
de leur administration. L e défaut de commerce est suivi de l'inutilité de l'industrie
des hommes de génie, et de l'inaction de ceux qui pourroient être utilement employés à les seconder
dans leurs enterprises. Les biens territoriaux, qui en Italie font la richesse de l'état,
se trouvant dans les mains du petit nombre, le reste du peuple dépend des propriétaires. I l
est vrai qu'ils occupent un grand nombre d'ouvriei-s et de domestiques, et qu'ils font beaucoup
do charités; mais ils devroient aussi encourager l'industrie en la payant. L e luxe des
riches ne consiste ordinairement que dans la magnificence de leur habillemens et de leurs
équipages ; et tous ces articles ne sont pour eux ni beaux ni bons, si on ne les tire i\ grands
frais de l'étranger. On a fait plusieurs fois l'essai de leur présenter des articles travaillés dans
le pays, et qu'on leur a vendus à bon marché, 'l'ant qu'ils les ont crus étrangers ils on admiré
l'élégance de la main-d'oeuvre, et ont donné des louanges au marchand comme à un honnête
homme qui veirdoit moins cher qu'un autre ; mais aussitôt qu'ils se sont vûs obligés d'avouer
que tels articles pouvoicnt être aussi bien exécutés dans leur pays, l'indignation a succède aux
éloges.
L a munificence des siècles précédents avoit bien autrement pourvu à la subsistence de la
classe indigente du peuple. Les hôpitaux qu'ils avoient élevés etoient de vastes bâbiments,
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