ITALIAN SCENERY, MANNERS, AND CUSTOMS.
r O N T A I N E P R E S D E K 0 :ME .
E n sortant de Rome- par la porte de St. Jeait de Latrali, qu'on iippelloit anciennement Ccli-
,muta,m, pareequ'elle ('toit sitn6e sur la pente du Mont Célins ; et qui rebiltie et ornée par
Ciregoire X l l L tire son nouveau nom de la Basilique voisine, on se trouve sur la route de l'reseati,
si célèbre chez les Romains sous le nom de Tmadiim. On trouve sur la route, à deux
milles de la ville, une Ibntaino qui fournit le sujet de cette pianelle.
L'architecture en est moderne et n'a rien de frappant ; mais cela-prouve que de tout temps on a
consulté l'utilité publique] et les campagnes de la Basse Italie ofl'rcnt très fréquemment do
ces ornéments consacrés au.K besoins des voyageurs, ou des Imbitauts duvillage. Ce sont toutes
sources de la meilleure eau, qui viennent des montagnes voisines, et ipie l'on distribue par le
moyen d'aqueducs aussi magnifiques que ceux des anciens temps.
L'aménité do la campagne d'oà ce dessein a été pris ne depend pas seulement de la beauté
du climat, ni des setnes riantes qui se présentent ii la vue de tous côtés et ii tout moment ; la
présence et le costume des habitants ajoutent infmhncnt à ses charmes par la variété de leurs
habits riches par l'invention et les oriieinens, malgré la pauvreté de ceux qui les portent. ^ Cependant
cette pauvreté n'est pas réelle, mais seulement relative; et le nom d'heureuse médiocrité
lui conviciidroit beaucoup mieux. Rien n'est plus élégant (pie l'habillement de cette
jeune femme, copié d'après nature. L'homme, qui fait boire ^ c h e v a l , semble revenir du marché.
Son habit est fait d'une étoftc assez grossière ; -maÎTTmle voit orné avec goût d'une espèce
de broderie ; et il porte à ses souliers des boucles d'argent d'une grandeur assez considérable,
ce qui est un grand luxe pour les gens de la campagne, et une des marques les plus sûres de
leur aisance. Lorsqu'à cette élégance on parvient à ajouter une montre, c'est alors le comble
de la prospérité ; heureuse la bergère, à laquelle cet homme splendide donnera la préférence.
La proximité de la capitale ne contribue pas peu à la richesse des paysans ; d'autant plus que
les lois accordent au laboureur la moitié exacte du produit des champs.
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