4. I T A L I A N S C E N E R Y , M A N N E R S , A N D C U S T OMS .
DANSE DES ENFANS DES LAZZARONI.
O N a représcntò ici uno fami l le do Lazzaroni , aveo le père et la mèro qui s' amusent à voir
danser de jeunes garpons et do jeunes filles. Le s filets qui sont étendus sur la niuraillo font
assez voir que ce sont des pêcheurs.
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Les onfiints de cette classe du peuple à Napl e s n'ont autre clioso à faire qu' à s'amuser continuellement
j usqu' à l'âge où ils sont assez forts pour travailler, les garçons à la pêche, et les
fdles à aider leur mère dans le ménago. Il ne vient que rarement dans la tête des parents de
leur faire apprendre à lire et à & r n e . Ce n'est que quand un pore industrieux a eu lieu de se
repentir d ' ê t r e ignorant, qu' i l envoie son fils à Fecole, pour l 'empêcher de se trouver dans
le même embarras. Pour ce qui regarde les filles, on a bien soin de les laisser dans l'ignorance
afin que leurs moeure ne se cor rompent point par la lecture. Si l 'avantage de pouvoi r lire
un livre do dévot ion persuade à leurs parents de leur tkiro apprendre à lire, on ne leur fai t j a -
mais apprendre à écrire, ou à lirel'écriture, pour qu'elles ne puissent pas écrire on lire de lettres
d'amour. C'est un ét range et cruel préjugé assez répandu dans le bas peuple d' I t a l i e , et surtout
dans les campagnes^
L e tambourin est presque toujoui-s l'instrument qui ac compagne ces danses. Ce sont les.
femmes qui en jouent , et plus elles peuvent jouer d'airs différons, plus on j u g e qu'elles ont
reçu une éducat ion dist inguée. Ce n'est pas chez elles un iustrament de simple ac compagne -
ment, car elles jouent supérieurement bien la note.
Les garçons sont habillés de toile, ou d'e drap de laine assez grossière, avec des culottes ou
sans en avoir, mais alors ils ontune espèce de j u p on qui leur descendjusqu'àmi -cui s se . Les filles
sont vêtues de drap de soie, bordé d'un réseau d'or, ou de rubans, suivant quo leur famille est
plus ou moins riche. Ou ne doit pas s'étonner de ce luxe, répandu depûis la Tos càne j u s q u ' a u
midi de l ' I tal ie: si les habi ts do soie ne sont pas les plus durâbles, ils sont les plus économiques.
Le s réseaux d'or ou d'argent sont peu couteux, étant très légers, et n'y ayant d'or que
ce que l'on peut voir.
L'habillement du Laz zarone represento le costume de cette classe du peuple revenant de la
pêehe. C'est l 'habi t le plus grossier et le plus usé qu'ils aient. II a de longs pantalons à la
matelote ; et, en retirant les filets à terre, lorsque la barque vient à toucher au rivage, ils les
retroussent, et entrent ainsi dans l'eau pour achever leur travail, ou pour- venir à terre.
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