vu
La Ville a acheté des p lantes provenant des collections
de Villars et qui ont été mises dans 22 carions déposés a
la Bibliothèque. Ces plantes, dont une grande partie est
malheureusement en très-mauvais état et dont beaucoup
soùt venus sans étiquettes , ou ce qui est pis avec des éti->
quettes transposées, ont été mises en ordre pendant mon
séjour à Paris par M. de Miribel à qui l’on doit les plus
grands remerciemens pour les soins qu’iia bien voulu
apporter à un travail aussi difficile et aussi ingrat. Cependant
guidé par une grande prudence il a respecté souvent
la position des étiquettes dans des cas où je les ai trouvées
transposées; car j’ai vu avec la permission de l’autorité
ces cartons dont celui des Caryophyllées est le plus intéressant
par les notes qui s’y trouvent et par la synonymie
linnéenne mise aux Arenaria d’après la comparaison
faite par Smith et Wiborg des échantillons de Villars à
ceux de l’herbier de Liunée. Au reste j’ai scrupuleusement
indiqué tous les renseignemens utiles existant dans
cet herbier de la Bibliothèque qui ne m’a paru réellement
précieux que par le peu de notes qu’il renferme.
J’ai en général borné ma synonymie aux noms de
Linnée,de Villars et à ceux employés dansla FloreFran-
çaise (avec le supplément) par MM. de Lamark et de
Candolle, et dans le Flora Gailica 2.e édition parM. Loi-
seleur-Deslonchamps qui a bien voulu m’en donner à
Pa ris un exemplaire. Ces ouvrages sont cités par ordre de
date en finissant par le plus moderne. J’ai indiqué les
ehangemens apportés à la Flore Française dans le Bota-
nicon Galticum fait par M. Duby sous les yeux de M. de
Candolle; enfin j’ai cité les renseignemens que j ’ai puisés
dans la Flore Lyonnaise par M. Balbis, dans l’Essai sur
les Hieracium par M. Monnier, etc. Quant aux localités,
j ’ai indiqué par des caractères italiques celles où j’ai moi-
même récolté la plante , et par des caractères romains
celles tirées de l’Histoire des plantes du Dauphiné par
Villars; j ’ai cru devoir insérer un certain nombre de
plantes des environs de Lyon qui touchent la limite du
Dauphiné; leurs localités sont suivies du nom.de M. Bal-
bis, et en général les divers renseignemens du nom de leur
auteur;
Je n’ai jamais eu le moins du monde dans l’esprit de
mettre un seul mot qui put même contrarier quelqu’un;
j ’ai cité comme j ’ai cru devoir le faire d’après ce qui m’a
paru être la vérité. Je serai très-reconnaissant envers les
personnes qui voudront bien me faire connaître, soit en
particulier soit publiquement, les erreurs que mon peu
de savoir, le manque de temps, d’ouvrages , et surtout
défigurés, ont dû. nécessairement me faire commettre.
Je n’ai malheureusement reçu les 5 premiers volumes
de la Flore Helvétique par M. Gaudin que lorsque mon
travail était terminé en entier et imprimé au tiers. Un
service très-actif surtout alors me permit seulement de
faire à la hâte quelques corrections et d insérer plusieurs
espèces que les descriptions rigoureuses d un aussi excellent
observateur m’ont fait reconnaître dans mes plantes
douteuses. t ■ .
J’a i, pour abréger, employé dans les descriptions,
ainsi que dans l’analyse des genres et dans leur tableau
d’après le système de Linnée, un certain nombre d’abréviations
dont l’explication se trouve loin. II, p. 524.
N’ayant reçu les lettres grecques que pendant l’impression,
j’aiété force d’indiquer d abord par var. les diverses
variétés citées des auteurs.
Puisse ce petit ouvrage contribuer à répandre le goût
de la plus aimable des sciences.
Grenoble, le i.*r mai i 83o.