p l.3,fig. i 4). Lepérigone est à six divisions (c) dont trois
extérieures et trois intérieures ; les cinq supérieures sont
presque semblables, l’inférieure (cc?) nommée tablier est
plus grande, étalée, de forme variable, et prolongée à
la base en éperon (e).
4- §. Des étamines.
Les étamines (ph 3 , fig. 2 B , fig. 3 B ) sont les organes
mâles des plantes. Si on les supprime, la fleur
reste stérile. L’étamine est ordinairement composée de
deux parties, i.° le filet {a); 2 Y anthère {b),
i.° Le filet ou support de l’anthère n’est pas d’une
nécessité absolue, puisque l’anthère est sessile dans certaines
fleurs (les orchis pi. 5 , fig. 14 , b). Dans le gouet
{pi. 3 , fig. 1 B ) les anthères (c) sontsessiles et agglomérées
autour duspadice terminé en massue au sommet (a).
On voit au-dessus des anthères un anneau de glandes (b).
Le filet peut être cylindrique, plane, dilate à la base
( le liseron pl. 3 , fig. 2 B, a ) , glabre , velu , fourchu ,
denté, dressé, incliné, etc. Chaque filet porte ordinairement
une étamine, rarement plusieurs.
2.0 L’anthère, partie essentielle de l’étamine, est un
petit sac presque toujours à deux loges, et rempli de
poussière fécondante , souvent jaune , nommée pollen.
L ’anthère peut être oblongue, linéaire, arrondie , en
fe r de flèche, etc. Elle peut être attachée au haut du filet
par les bords, par la base ou par le sommet. Parvenue à
la maturité, l’anthère s’ouvre d’elle-même d’une manière
variable, et répand sur le pistil la poussière fécondante
qui s’échappe aussi quelquefois à travers des trous
ou pores particuliers.
Les étamines sont dites libres ou distinctes , lorsqu’elles
ne sont soudées par aucune de leurs parties ;
monadelphes , diadelphes , triadelphes, polyadelphes ,
selon qu’elles sont soudées par les filets, en un , deux,
trois ou plusieurs corps; syngénèses, lorsqu’elles sont
soudées par les anthères (les synanthérées); conniventes,
lorsque les anthères sont rapprochées surtout au sommet,
non soudées (la pomme de terre, la bourrache officinale
pl* 3 , fig- 4 )*
Les étamines sont dites indéfinies ou définies selon
que leur nombre dépasse ou ne dépasse pas douze ; didynam.
es, lorsqu’étant au nombre de quatre, deux sont
plus longues ( les labiées pl. 3 , fig • 6 ) , létradynames ,
lorsqu’étant au nombre de six , quatre sont plus longues
( les crucifères pl. 3 , fig. 9 B ).
Enfin , les étamines considérées dans leur position relativement
au pistil sont dites hypogynes , périgines ou
épigines, selon que leurs filets sont attachés au-dessous
de l’ovaire, autour de l’ovaire ou sur l’ovaire. Cette position
relative des étamines est un des principes fondamentaux
de la méthode de M. de Jussieu, comme leur
nombre, leur grandeur respective et leur adhérence mutuelle
forment la base du système de Linnée.
5. §. Du pistil.
Le pistil {pl. 3,fig. 2 C,fig. 3 C) ou l’organe femelle
de la plante s’élève au milieu du calice, de la corolle et
des étamines. 11 est composé de trois parties distinctes,
1,° Y ovaire ( a) ; 2.0 le style ( b ); 3.° le stigmate ( c).
i.° L’ovaire est la partie inférieure du pistil. Il est
toujours plus ou moins ovale ou renflé, et contient les
ovules ou petits embryons destinés à devenir graines par
la fécondation ; c’est l’ovaire qui par son développement
forme le fruit souvent accompagné par le calice persistant
jusqu’à la maturité. Dans un grand nombre de
plantes, il est divisé en compartimens nommés loges ;
en général le nombre des ovaires ou des loges détermine
celui des parties ou des loges du fruit; mais quelques
ovaires ou quelques loges peuvent avorter.
Ordinairement l’ovaire est sessile, ou repose immédiatement
par sa base au fond de la fleur; dans le gouet
{pl. 3 , fig. 1 B) les ovaires {d) sont sessiles et agglomérés
en anneau autour du spadice.
Quelquefois l’ovaire est exhaussé au-dessus du fond de
la fleur , soit parce qu’il porte à sa base un amincissement
particulier nommé podogyne, ce qui n’a lieu que
dans les pistils solitaires ( le pavot, l’euphorbe ), soit
parce que les pistils toujours plus ou moins nombreux
sont attachés à un prolongement particulier du réceptacle
nommé gynophore, qui reste au fond de la fleur
quand les pistils se détachent. La fraise est un gynophore
très-développé , parsemé de points brillans qui sont des
pistils.