à-fait jusqu’à la côte moyenne en lobes écartés, imitant
des folioles ( la plupart des ombellifères ). Pour
abréger on dit simplement dans les descriptions que ces
sortes de feuilles sont ailées, ce qui est inexact.
Les lobes sont dits palmés , lorsqu’ils sont disposés
comme les doigts étalés et très-ouverts ( la vigne ), et di-
gités lorsqu’ils sont disposés comme les doigts peu ouverts
(pl. 2 , Jîg. 22 ).
Si les lobes d’une feuille pinnatifide sont eux-mêmes
pinnatifides, les nouveaux lobes aussi pinnatifides, etc.,
on dit que la feuille est 2 , 5.... fois pinnatifide. De même
pour les autres espèces de découpures.
5.° Sous le rapport de la masse, la feuille peut être
cylindrique ( le sédum blanc ); fistuleuse, ou cylindrique
et creuse (l’oignon)- gibbeuse ou bossue, lorsqu’elle
est renflée en bosse’ trigone, lorsqu’elle est à
trois faces (l’asphodèle) ; ensiforme ou en forme d’épée,
lorsqu’elle est longue, épaissie au milieu, et tranchante
sur les côtés.
q. §. Sous le rapport de la surface , on en exprime les
aspérités ou la villosité par les mêmes termes que pour
la tige.
En outre, la feuille est dite
Plane, lorsqu’elle est parfaitement plate (la plupart
des feuilles ).
En caréné ou carénée, lorsqu’elle est un peu pliée en
long, et présente en-dessous une saillie imitant la carène
d’un vaisseau (l’hémérocalle).
En gouttière ou canaliculée , lorsqu’elle est roulée en-
dessus dans toute sa longueur.
Cili ée, lorsqu’elle est bordée de cils ou poils soyeux
(la potentille dorée, les rossolis).
Epineuse, lorsqu’elle est bordée de pointes dures et
piquantes ( les chardons ).
Cartilagineuse, lorsque les bords sont durs et d’une
autre couleur que le vert.
Rugueuse ou ridée , lorsque les veines s’enfoncent un
peu de manière à offrir des rides. Enfin le bord est dit
glanduleux ou calleux, lorsque les dents de la feuille
sont terminées par une glande ou par un petit durillon.
8. §. Nous avons dit (p. 11 ) que les feuilles étaient simples
ou composées.
Jusqu’ici nous ne nous sommes occupé que des feuilles
simples, mais on se sert exactement des memes termes
pour exprimer les modifications des folioles ou ^petites
feuilles dont l’ensemble forme les feuilles composées.
Quant à la disposition de ces folioles, la feuille est
diteC
onjuguée, quand le pétiole porte au sommet deux
folioles (la gesse des prés ).
'Pernée, quaternée, etc., selon qu’il porte au sommet
trois, quatre, etc. , folioles (le trèfle, la marsilée, etc. ).
Digilêe , quand il porte plusieurs folioles rapprochées.
Pédalée ou en pédale, quand le pétiole commun est
divisé, au sommet en deux branches divergentes portant
un rang de folioles sur leur côté intérieur ( la rose de
Noël pl. 2, fg . 2.3 ).
Ailée, lorsque le pétiole porte latéralement un certain
nombre de folioles, ce qui s’entend ordinairement d’un
nombre pair (l’orobe).
Ailée avec impaire , quand le pétiole est termine par
une foliole impaire (le noyer). _ y
Ailée avec interruption, quand les folioles principales
sont entremêlées d’autres folioles très-petites (la poten—
tille ansérine pl. 2 , f g . 24 )•
Lorsque le pétiole au lieu de porter simplement des
folioles, se divise une ou plusieurs fois en dautres pétioles
d’où naissent les folioles, on dit, selon le mode de
composition, que la feuille est 2 fois, 3 fois.... ailee ,
ternée, etc. J’ai trouvé ces termes sufïisans pour les descriptions,
et je les préfère aux mots décomposée, surcomposée,
surdécomposée, etc., employés par quelques
auteurs.
9. §. Sous le rapport de la durée , les feuilles sont dites
Caduques, lorsqu’elles tombent peu de temps aprè^
leur apparition ou avant la fin de l’été.
Annuelles , lorsqu’elles tombent en automne.
Persistantes , toujours vertes , lorsqu’elles demeurent
sur la tige plus d’une année révolue (les sapins).
^ Des stipules.
On nomme stipules de petits appendices membraneux
ou foliacés qui accompagnent la base de la feuille ou
du pétiole. On les décrit par les mêmes termes que les
feuilles. On remarque principalement si elles sont cadu