régulière ou distincte sans microscope , et les plantes
æthéogames ou cryptogames, c’est-à-dire, à fructification
inconnue ou indistincte. Il sous-divisait ensuite
chaque classe d’après le nombre des cotylédons, et avait
ainsi :
Plantes phanérogames
Plantes æthéogames
( ou cryptogames )
ƒ dicotylédonées.
I monocotylédonées.
j monocotylédonées.
1 acotylédonées.
C’est aux maîtres de la science à décider laquelle des
deux divisions on doit définitivement adopter ; mais
quoique je trouve à chacune d’elles un inconvénient
provenant de la nature même des plantes , j’avoue que
je les préfère encore à toute autre qui diviserait les végétaux
eu quatre grandes classes d’après la combinaison
du nombre des cotylédons et du mode de fructification,
parce que je pense qu’on doit baser cette première division
sur la considération d’un seul organe, et donner
un nom d’un seul mot à chacune des premières grandes
classes ; or je crois presque impossible d’exprimer par
un seul mot (du moins raisonnable) qu’une plante rno-
nocotylédonée, est en même temps, soit phanérogame,
soit cryptogame.
A l’exemple de MM. de Candolle dans la Flore Française,
et Balbis dans la Flore Lyonnaise, j’ai adopté
dans ce petit ouvrage les classes fondées sur le nombre
des cotylédons.
La première se subdivise en 4 sous—classes, dont 3
fondées sur le mode d’insertion des étamines, et la 4*e
contenant les plantes à périgone simple; la deuxième se
subdivise en 2 sous-classes , les monocotylédonées phanérogames
et les monocotylédonées cryptogames.
J’ai seulement décrit les plantes comprises dans les
deux premières classes , c’est-à-dire , les dicotyledonees
et les monocotylédonées moins les mousses que les belles
expériences d’Hedwig ont prouvé appartenir aux monocotylédonées
cryptogames. J’ai néanmoins récolte
dans les Alpes du Dauphiné une très-grande quantité de
mousses et d’acotylédonées à-peu-près toutes déterminées
, mais que je me propose d’étudier plus particulièrement
dans la suite.
Les classes et sous-classes sont divisées en familles for-'
niées de la réunion de tous les genres ayant plusieurs
caractères importans communs.
Les genres sont formés de la réunion de toutes les espèces
qui appartenant à la même classe et à la même famille
se ressemblent dans un grand nombre de parties.
Ainsi toutes les espèces de rosiers composent le genre
nommé rosier.
L’espèce est la série de tous les individus se ressemblant
parfaitement, et se reproduisant les mêmes dans
les mêmes circonstances; tous les rosiers nommés églantiers
forment une espèce.
Enfin dans Fespèce on distingue les variétés qui ne
diffèrent de l’état ordinaire que par des caractères très-
peu importans et non constans, par exemple la couleur
des fleurs, etc. : ainsi l’églantier porte des roses tantôt
d’un jaune souffre , tantôt d’un rouge ponceau , et souvent
les deux sur un même pied. La culture offre un excellent
moyen de reconnaître si des espèces voisines sont
réellement distinctes ou des variétés l’une de l’autre.
J’ai suivi à-peu-près l’ordre des familles naturelles
tel qu’il a été établi par M. de Candolle dans le Prodro—
mus, et continué par M. Duby dans le Botanicon Galli-
cum.
Je termine ce Précis de Botanique en indiquant sur
1 oeillet, par exemple, comment on peut trouver le nom
du genre des plantes, soit par la méthode analytique,
soit par le tableau des genres d’après le système de
Linnée.
i.° Par V analyse des genres. ■— La fleur étant isolée
et munie d’étamines, de styles , d’un calice et d’une corolle
à plusieurs pièces, on est successivement renvoyé
aux n.os 2 , 4 , 5 , 6 , 1^4* L’ovaire étant unique et placé
dans la corolle à 5 pétales réguliers contenant îo étamines,
on est conduit aux n.os 175, 176, 177, 178%
246, 263 , et delà , comme la plante a 2 styles r une
tige herbacée, les feuilles opposées et les étamines libres,
aux n."s 2 70 ,2 73 ,2 78 ,27g. Le calice seulement denté,
les 10 étamines, les 2 styles et l’onglet des pétales mènent
aux n.os 2gi , 292 , 2p3 et 2g4 où les écailles de la
base du calice font choisir l’oeillet.
2.0 Par le tableau des genres d’apres le système de
Linnee. — Les 10 étamines mènent de suite à la io-.®
classe la decandrie, et les 2 styles à la 2.e section digynie,
où la fleur complète, le calice tubuleux et muni d’é—
cailles à la base font choisir l’oeillet.
FIN BU PRÉCIS DE BOTANIQUE.