(jues ou persistantes , distinctes ou soudées , libres ou
adhérentes au pétiole.
Les feuilles sont d’une très-grande utilité dans le phénomène
de la végétation ; par leur surface inférieure ordinairement
très-poreuse et velue, elles absorbent les vapeurs
nutritives contenues dans l’atmosphère et celles
qui s elèvent de la terre ; par leur surface supérieure
ordinairement ferme et polie, elles laissent échapper les
fluides inutiles à leur nutrition. C’est surtout après les
pluies du printemps que les feuilles exhalent une grande
quantité d’oxigène , et servent ainsi à renouveler celui
que les animaux absorbent par la respiration.
ARTICLE iv.
Des supports.
On nomme supports les parties du végétal qui lui servent
de soutien ou de défense : ce sont les aiguillons, les
épines, les poils, les glandes et les vrilles.
J.° Les aiguillons ou piquans se distinguent des épines
en ce qu’ils semblent seulement collés sur l’épiderme, et
s en détachent avec facilité} ils paraissent formés par des
poils accrus et endurcis. Us peuvent être droits, crochus,
courbés, comprimés , etc.
2.0 Les épines adhèrent fortement au tissu interne du
végétal : elles sont formées d’organes qui deviennent
ligneux et piquans en vieillissant. Ces organes peuvent
être des branches avortées (le prunier sauvage), des pétioles
persistans (l’astragale épineux), etc. Elles peuvent
etre solitaires, géminées , simples , palmées, ramifiées
, etc.
3.° Les poils se distinguent des aiguillons et des épines,
en ce qu’ils sont mous et filiformes; ils peuvent être
simples, bifurqués ou en y , trifarqués ou à trois
pointes , rameux, étoilés, crochus, en alêne, articulés
ou coupés par des cloisons transversales, glanduleux ou
terminés par une glande , en navette ou formés de deux
branches exactement opposées et appliquées sur la surface
qui les porte.
4 -° Les glandes sont en général des organes particuliers
de sécrétion ; elles sont souvent surmontées d’un
poil creusé en canal conduisant au dehors le fluide
DES FLEURS,
qu’elles renferment : ce poil très-aigu dans l’ortie, s’introduit
sous la peau, et le fluide qu’il y verse nous fait
éprouver une douleur cuisante. Les feuilles sont souvent
munies de glandes transparentes (le millepertuis, l’oranger
). Les crucifères ont en général sur le réceptacle
4 glandes vertes plus ou moins sensibles.
5.° Les vrilles sont des filets simples ou rameux qui se
roulent en spirale, et dont la plante se sert pour grimper
sur les corps voisins. La vrille peut être un pédoncule à
fleur avortée ( la vigne ), ou un prolongement du pétiole
( le gesse, l’orobe ). Souvent le pétiole se roule lui-même
dès la base autour des corps voisins quoiqu’il ne soit
terminé par aucun appendice (la fumeterre intermédiaire
).
CHAPITRE II.
ORGANES REPRODUCTEURS.
ARTICLE I.
Des fieurs.
La fleur est cette partie passagère du végétal composée
des organes de la fécondation nus ou accompagnés d’enveloppes.
Elle est dite
Mdle , lorsqu’elle ne renferme que des organes mâles
ou étamines.
Femelle, lorsqu’elle ne renferme que des organes femelles
ou pistils.
Hermaphrodite, lorsqu’elle porte les deux sexes.
Unisexuelle, lorsqu’elle ne porte qu’un seul sexe.
Complete, lorsqu’elle réunit les organes des deux
sexes, et une double enveloppe.
Incomplète , lorsqu’il lui manque une , deux ou trois
des quatre parties qui constituent une fleur complète.
Les plantes, selon les fleurs dont elles sont pourvues,
sont
Hermaphrodites, ou portant des fleurs hermaphrodites.
Dioïques, ou portant les fleurs mâles sur un individu,
et les fleurs femelles sur un autre.