térieure recouvrant sa surface, l’autre intérieure tapissant
la cavité où sont placées les graines ; entre ces
deux membranes se trouve la chair du fruit souvent très-
apparente (la pomme ), quelquefois desséchée et à peine
sensible, mais contenant toujours les vaisseaux qui servent
à la nourriture du fruit, et dont un examen attentif
fait découvrir des vestiges.
La membrane intérieure du péricarpe peut durcir et
devenir osseuse (la pêche, la cerise). Si l’on coupe une
jeune pêche en deux, on trouvera son centre occupé
par i graine rarement 2 ; tout ce qui est en-dehors
de la graine fait partie du péricarpe.
On distingue en outre dans le péricarpe
1. ° Les loges ou cavités contenant les graines. Le nombre
des loges et celui des graines dans chaque loge offrent
de bons caractères pour la distinction des genres.
2. ° Les valves ou pièces distinctes dont se compose à
l’extérieur tout péricarpe s’ouvrant de lui—même à la
maturité. Les lignes de jonction des valves se nomment
sutures ; elles sont saillantes ou rentrantes.
3. ° Les cloisons ou diaphragmes partageant la cavité
intérieure du péricarpe en plusieurs loges; elles peuvent
être des pièces particulières distinctes des valves (les crucifères
), ou des appendices des valves (les liliacées) , ou
formées par les prolongemens intérieurs des bords dçx
valves (les astragales).
4. ° Le placenta ou partie intérieure du péricarpe où
sont fixées lés graines. Pourvu de petits cordons ombilicaux
, il leur transmet les sucs élaborés de la plante.
Quelquefois le cordon ombilical se dilate a son extrémité,
en forme de membrane nommée arille enveloppant la
graine en totalité ou en partie. L arille est tres-apparente
et rouge ou orangée dans les fusains. ^ a
A la maturité des graines, la plupart des péricarpes
leur livrent passage, en s’ouvrant de bas en haut ou de
haut en bas, par le milieu des loges ou à leur séparation.
Dans le pourpier, il s’ouvre horizontalement comme une
boite à savonnette. Quelques péricarpes, comme ceux des
balsamines, lancent au loin les graines avec une élasticité
remarquable; celles du concombre sont souvent
lancées à plus de vingt pieds. Dans le pavot, les graines
s’échappent à travers des ouvertures formées par les replis
du stigmate persistant. C’est surtout dans les synanthérées
que la nature semble avoir tout fait pour faciliter la
dispersion des graines. Elles sont presque toutes couronnées
d’une aigrette sessile ou pédicellée (pl. 4, f ‘g. 11)
composée d’une houppe de poils simples (les chardons ),
ou plumeux c’est-à-dire bordés de barbes comme une
plume ( les cirses ). Quelquefois l’aigrette est formée
d’une membrane particulière (la camomille des champs),
ou de paillettes ( la chicorée). Ces aigrettes toujours sca-
rieuses sont naturellement un peu humides jusqu’à la
maturité, et alors elles sont droites; mais devenant sèches
à cette époque, elles s’écartent en s’appuyant sur
l’involucre ou l’une sur l’autre, et soulèvent la graine
hors du réceptacle.
Le nombre des graines est quelquefois très-considérable,
un seul pied de pavot a porté 32000 graines, et
un de tabac 36oooo d-’après Rai.
La forme du péricarpe ou du fruit est généralement
régulière ; il est mince, renflé, sphérique, trigone , té-
tragone, etc. Son sommet est quelquefois obtus, quelquefois
muni d’une pointe formée par le style persistant.
Le stigmate se développe en appendice plumeux dans la
clématite et en aigrette dans la laitue. Les dents du calice
desséché surmontent les pommes et les poires en forme
de couronne. Il existe une infinité de sortes de fruits,
qu’on peut toutes ramener à deux divisions générales,
i.° les fruits secs ou non charnus; 2.0 les fruits charnus.
i.° Les fruits secs peuvent être déhiscens ou indéhis-
cens, c’est-à-dire, s’ouvrant ou ne s’ouvrant pas d’eux-
mêmes à la maturité.
Parmi les premiers on distingue
La gousse ou légume , fruit à 2 valves appliquées l’une
contre l’autre , et portant le long d’une des sutures des
graines attachées alternativement à l’une et à l’autre
valves ( le pois pi. 4 , fg - i ). Ce fruit est propre aux légumineuses
; il est ordinairement à I loge , quelquefois à
2 loges longitudinales formées par un prolongement intérieur
des bords des valves , quelquefois encore articulé
ou divisé en articles ou loges transversales (le sainfoin ,
l’hippocrépide ciliée pi. 4 yfig- 2 ).
La silique ou fruit à 2 valves appliquées l’une contre
l’autre, à 2 loges formées par une cloison ordinairement
longitudinale, à graines attachées alternativement sur
les 2 sutures. Ce fruit est propre aux crucifères (yt?/. 3 ,