Monoïques, ou portant à la fois des fleurs mâles et
des fleurs femelles.
Polygames, ou portant des fleurs hermaphrodites et
des fleurs soit mâles , soit femelles, ou les unes et les autres
à la fois.
Inflorescence ou disposition des fleurs.
La fleur est dite sessile, lorsqu’elle naît immédiatement
sur la tige ou sur les rameaux, quelque soit le lieu
qu’elle y occupe ; pédonculée, lorsqu’elle naît au sommet
d’un support particulier nommé pédoncule, qui est uni-
flore ou mulliflore selon qu’il porte une ou plusieurs
'fleurs. On nomme pédicelles les rameaux d’un pédoncule
divisé, ou encore les pédoncules minces et uni-
flores. Le pédoncule prend le nom de hampe lorsqu’il
semble naître de la racine ; il est toujours dépourvu de
feuilles.
A l’égard des rameaux, la disposition des fleurs s’exprime
par les mêmes termes que celle des feuilles. Ainsi
elles sont radicales, caulinaires, éparses, opposées, ver-
tic i liées , solitaires, géminées, agglomérées, unilatérales,
terminales, axillaires ou placées aux aisselles des
feuilles.
Quant à l’ensemble des fleurs, on dit qu’elles sont
En épi, quand elles sont sessiles ou à-peu-près, et
disposées le long d’un axe ou pédoncule commun et
alongé (le froment). L’épi est raide, ordinairement
simple, rarement rameux, composé d’épillets toujours
serrés contre l’axe. Chaque épillet composé d’une ou de
plusieurs fleurs est entouré à la base d’une enveloppe
nommée glume formée de i ou 2 pièces nommées valves
{pl. 3 , fig. 8, a., a ). Ces sortes de fleurs sont dites glu-
macées \ les graminées ).
En chaton, quand elles sont unisexuelles, munies
d’écailles tenant lieu d’enveloppe florale, et portées sur
un axe commun (les saules).
En spadice, quand elles sont unisexuelles, nues, distinctes
et sessiles sur un pédoncule commun ordinairement
renfermé dans une spathe (le gouetpl. 3 , Jîg. i ).
La spathe est une enveloppe membraneuse en forme de
sac ou de cornet, qui contient les fleurs avant leur épanouissement
, et qui, excepté dans le gouet, se déchire
et se dessèche pendant ou après la floraison. La plupart
des fleurs dites liliacées naissent dans une spathe.
En grappe, quand au lieu d’être sessiles le long de
l’axe elles sont portées sur des pédoncules simples ou
très-peu divisés.
En thyrse ou en bouquet, quand elles sont disposées
en grappe ovale dont les pédoncules sont rameux et plus
longs au milieu qu’aux deux bouts ( le marronnier
d’Inde).
En panicule, quand elles sont portées sur des pédoncules
écartés à ramifications assez étalées et alongees
surtout dans les pédoncules inférieurs ( l’avoine). La
panicule peut être lâche , diffuse, serrée, rameuse, etc.
En verticille, quand elles sont disposées circulaire-
ment et par étage autour de la tige et des rameaux (les
labiées ).
En ombelle, quand les pédoncules partant du même
point, arrivant à-peu-près à la même hauteur, les fleurs
forment une surface continue, plane ou convexe. L ombelle
est simple, quand les pédoncules portent immédiatement
les fleurs ( l’oignon )j elle est composée, quand
chaque pédoncule se divise au sommet en pedicelles egalement
disposés en ombelles partielles ou ombellules (la
carotte, le cerfeuil ). Les folioles qu’on voit souvent à la
base des ombelles forment ce qu’on appelle Vinvolucre,
celles qui accompagnent les ombelles partielles forment
Yinvolucelle.
En corymbe ou en fausse ombelle, quand les pédoncules
partant de différens points arrivent à-peu-près à
même hauteur (la millefeuille ).
En cime, quand les pédoncules intérieurs, partant
environ du même point, sont aecompagués d’autres pédoncules
extérieurs partant de points différens, et que
les fleurs forment à-peu—près une surface continue (le
sureau , le cornouiller ).
En tête, lorsque les fleurs très-nombreuses, sessiles
ou à-peu-près, sont serrées et ramassées au sommet d’un
pédoncule commun ordinairement élargi , et souvent
muni d’un involucre composé de folioles ou d’écailles
placées sur un ou plusieurs rangs ou imbriquées (l’artichaut
, la scabieuge).
Parmi les fleurs en tête on remarque celles improprement
nommées composées (l’artichaut, la laitue). Elles