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138 I'AUNK TinrriAlliE INl-'KRlKUIiK.
Corbières établirait le passage entre IMIuîlve de la Gi'imée
et celle de Paris''. Ni la ligure ni le texte n'indiqnent d'ailleurs
aucune relation de dimensions.
Nous cherchâmes nous-raême, en il 8 5 0 , à fixer celle
synonymie eu adoptant la dénomination d'O. gigunlm.
Brand., et non gigantica, barbarisme reproduit Irop religieusement
par ai. Nyst et conserve depuis encore par M. Deshayes,
comme synonyme d'O. lalissima, Desh.. synonyme
que ce savant vient d'adopter lui-même. Slais l'étude que
nous fîmes depuis nous convainquit de la ditîérence de
l'espèce ainsi designée par les auteurs avec celle qui caractérise
les couches nummulitiques du midi de l'Europe.
Ue son côté, Aie. d'Orbigny arrivait au même résullat
et assignait à cette dernière le nom d'O. pyrenaica, nom
qu'adoptèrent MM. Kaulln et Delbos en 1855 etiious-même
eu 1859, pendant que dans le centre et l'est de l'Enrope
d ' a u t r e s auteurs persistaient à employer, soit isolément,
soit concurremment, les dénominations d'O. gigantea et
ialissima.
On pouvait donc croire que les incertitudes étaient bien
p r è s de cesser parmi les paléontologistes, mais ce n'était en
réalité qu'une première phase de l'histoire de ce fossile,
aboutissant ainsi à sa séparation définitive de ses congénères
du nord-ouest de l'Europe, et nous allons le voir, dans
une seconde phase, se rattacher à une autre espèce peu
connue encore de cette dernière l'égion.
En 1838, ai. :Mellevllle signale une Huître ([u'il regarde
comme nouvelle, occupant un niveau parliculier dans les
1. Page 370, n-oisiéme colonne, l'auteur commet une singulière mép
r i s e en écrivant : Dubois in Desh..eie., au lieu de Dehcii/es in 1!. du I>rveuil
qu'il lievrait y avoir.
C I . A S S I Î DES .WOLIXTSQCES. (3 9
sables inférieurs des environs de haon, et qu'il désigne
l'année suivante, sans toutefois la décrire, sous le nom
d ' 0 , s ( rm rarilamella. Le mauvais élal des échantillons que
nous avions vus nous la fit d'abord regarder coirnrie une
simple variété de l'O. hulloracina, mais l'auteur l'ayant déciite
plus lard sans en donner encore de figure, nous l'adoptâmes
dans la (léologie du déparlemenl de ÎAime et nous
n'eûmes plus à nous en occuper ensuite.
M. Deshayes, (;ui avait eu occasion d'en recueillir de
bons échanlillons, les comparant avec les autres grandes
espèces tertiaires inférieui-es, trouva que la coquille des
couches nummulitiques des Pyrénées, de la Crimée et de
l'Asie iMineure, qu'il avait regardée jusque-là comme une
variété de son 0 . laiis.sima, n'était autre que l'O. rarilamella
restée jusque- l à si peu connue; il en donna une nouvelle description
pour motivei' ce rapprochement, et de bonnes
figures qui durent appeler de nouveau notre attention sur
ce fossile. 11. Mellevllle, de son côté, ayant eu fobligeance
de nous remettre, pour la collection du Muséum, des échantillons
de son espèce dans un bon état de conservation,
nous avons pu les comparer enfin avec les nombreux spécimens
que nous avons des Pyrénées, des Aljjes, de la Crimée
et de l'Asie Mineure, et par conséquent arriver à nous faire
à ce sujet une idée plus exacte peut-être que tont ce que
l'on a dit jusqu' à pré.sent.
A ne considérer que les caractères zoologiques d'une
valeur absolue, on ue peul nier qu'il n'y ait la plus grande
analogie et même Idenlllé entre f Huître des sables inférieurs
(les environs de Laon et de Soissons et celle que l'on rencontre
dans le groupe nummnlltlque, depuis les côtes de
l'Allanti(|ue jusqu'aux frontières de l'Arménie ; mai son doll
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