XVI IN T R O D U C T I O N .
meyerij, Gueltardi, planulala, variolaria, biariliensis, exponens,
granulosa, placentula, Leijmcriei), montrant ainsi quo
les reclierclies modernes ont justifié les premiers aperçus de
Strabon sur ces fossiles de son pays, et que celte région
peut servir de type pour cette partie caractéristique de la
faune tertiaire inférieure, ce que l'examen des autres rliizopodes
va d'ailleurs confirmer.
Des trois Operculines, l'une est commune à l'Europe,
la seconde se retrouve probalîlement dans l'Inde, la troisième
est jusqu'à présent propre à la Thrace. Les Alveolina
longa et ovoidea, les Orbitoides siihmedia, Fortisii, slellala,
radians, ephippium et VOrbitoliles complanata sont également
partout les formes les plus constantes à ce niveau.
Nous avons donc pu dire que ce n'élait pas un des
moindres services que ÎI. de ïchihatcheff avait rendus à la
paléozoologie géographique, C[ue de lui avoir fourni les
preuves que la Thrace et l'Anatolie, ces deux régions limitrophes
de l'Europe et de l'Asie, ont été aussi fécondes en
rhizopodes que la faune tertiaire inférieure de l'Arménie, de
la Perse et de l'Inde, à l'est, que celle de la Crimée au
nord, qne celle des Carpathes, des Alpes et des Pyrénées
à l'ouest. Nous trouvons ainsi un lien précieux qui vient
rattacher les parlies les plus extrêmes de cette zone nummulitique
que l'on sait aujourd'hui s'étendre à travers
tout l'ancien continent, depuis les côtes occidentales de
l'FAu-ope jusqu'au Japon et aux îles Tuçon, et qui se représente,
à l'ouest, dans le nouveau, à l'île de la Jamaïque,
sans dépasser beaucoup au sud le tropique du (ianccr, ni
au nord le 52= degré de latitude.
F j v y E TEmijiBE jfora.v.v;;.—La faune marine de la période
tertiaire moyenne a particulièrement été observée dans la
INTRODUCTION. xv i i
région méditerrancenno de la Lycie, de la Carie et do la
(¡ilicie, puis sur quelques points de la Ca|)padoce, plus à
l'est, en Arménie, dans la vallée supérieure de l'Iiuplirale,
au nord-ouest, dans la Troade, et au nord dans la province
du Pont. Les indications recueillies ])ar i\LM. Kd. l'orbes,
Uussegger, Cli. Texier et Abich ont aussi été utilisées par
M. P. Fischer dans l'élude de cette faune.
Pas plus que dans la précédente, aucun reste d'animaux
vertébrés n'y a été reconnu. De loG espèces d'invertébrés
ewaminées, 110 ont pu être déterminées, et leur ensemble
ne dénote pas une analogie plus prononcée avec telle localité
de riiurope qu'avec telle autre, ni avec un horizon particulier
de la tbrmation. Ainsi, 72 espèces ont été retrouvées à la
fois dans la Touraine, l'Aquitaine, le Languedoc, la Provence,
l'Italie, le bassin de \'ienne et l'Allemagne, 22 dans
les cinq premières de ces régions et 7 dans les quatre premières
prises séparément; 5 ont été observées seulement en
Italie et dans les îles voisines, enfin 8 autres dans des localités
plus éloignées.
Certains gisements ont cependant otfert des associations
de fossiles dont l'auiilogie est assez frappante. Ainsi, à Sélefké,
sur la côte de Gilicie, semblent dominer les gastéropodes
et surtout les Pleurotomos, comme aux environs de
Dax, de Saubrigues et de Bordeaux. Les couches de Tarsous
sont caractérisées par l'abondance des Huîtres, des
autres acéphales et des grands Clypéastres. Les fossiles de
Davas (Carie) rappellent ceux de Mérignac (Gironde) et de
Garry ( Bouches-du-Rhône) , par le développement des acéphales
et des polypiers de la famille des Astrées.
Les espèces qui établis.sent plus particulièrement les
rapports généraux dont nous venons de parler sont, parmi
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