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368 OR G A N I S M E S M ICUOSCOI ' lODEiS.
naître et dont on Irouvcra l'énuniération aux pages 35-38
de son grand ouvrage
J ' a i dû me borner à compléter la synonymie des espèces
et à les classer niétliodi((ueuient, tout eu respectant le plus
possible les noms imposés par M. lihrenberg. J'ai trouvé
pour ce travail un guide précieux dans la h' édition de
rilistoin des Infiisoircs de Pritchard ^ dont la publication
est postérieure à celle de la Mikroijeobgie.
La classitication générale des Iiil'usoires a éprouvé de
notables changements depuis plusieurs années. Les Polygastriiiues
de M. lihrenberg sont en grande parile dispersés,
les uns restant parmi les animaux (Phylozoaires),
les autres parmi les végétaux ( Diatomacées). Ces derniers
sont les plus nombreux parmi nos espèces de l'Asie Mineure.
Sous le titre PhyloUtharia, M. Ehrenberg a décrit el
figuré des fragments siliceux d'origines diverses, malgré
lem- nom ([ui les rattache uniquement au règne végétal.
Ainsi il est inconteslable ([ue les Spoiujolilhes, et par consé-
(luent les Éponges dont ces parties proviennent, doivent
être placées parmi les animaux.
l.es véritables Plujlolilharia seront pour moi les fragments
siliceux appelés par M. lîlirenberg LithodmUmmK
LUhosUjUdium \ etc., mais ces débris végétaux dont la
Ziir .Mikroijeologie, V. C. d . lilirriibcrg (Loipsig), ISii-i,
s ' 1 kUlory of lafasoriavichuliiuj Ihe DesmMiaceoe and nkUoimceoellrilM.
and [oreiaa, by A. Prilchanl (fornlh cliUoi,, l.o,ulon 1861).
3. Lilhodontiiiiii « foUoram gramiMamm denies manjmalcs silicei
»(lìi'oiui. ind. paloeoiil-, p. f'CO.)
4. LiUiostylidiuin « baàili denlimlali silicei celUdanun graminmi
elomjalani» qmcnonsml epideiinis. » (Ui'omi, Ind. pcUwonl., |i. 6(iJ.)
O B S E R V A T I O N S GÉNÉUALIÏS. 369
forme n'est pas constante ; et qui se présentent sous plusieurs
aspects dans une seule Graminée, n'ont pas droit à
un nom générique et encore moins à un nom spécifique ,
pas plus que les divers spicules d'une même Éponge d'eau
douce. J'ai donc relégué à la fin de ce mémoire les Phyto-
Klharia, sans les classer méthodiquement.
L'étude des organismes microscopiques de l'Asie Mineure
nous fiim-nit la preuve que les dépôts qui les renfermaient
sont d'origine fluvio-lacustre. On n'y reconnaît, en
efl'et, aucune trace de Foraminifères, Radiolaires, Polycystinées,
etc., si caractéristiques des dépôts marins.
Le nombre relatif de Diatomacées et de détritus végétaux
dans une même roche peut donner quelques inductions
sur la nature des phénomènes qui ont accompagné son
dépôt. Ainsi les marnes et les gypses de Kepen (Phrygie),
les limons du Tcharauriu (Cappadoce). sont composés
presque uniquement de Diatomacées; les tufs volcaniques
de Sivas (Galatie) et de Raïsario (Cappadoce) renferment
peu de Diatomacées et beaucoup de déti-itus végétaux
: dans le premier cas il est probable que nous avons
eu un dépôt lacustre lent et tranquille; dans le second,
que l'action volcanique a détruit un grand nombre de végétaux
dont les parties siliceuses seules ont résisté.
La distribution géographique des Diatomacées est en
désaccord avec les faits généraux de la répartition de la vie
snr le 'globe : les espèces sont universelles et non cantonnées.
On a constaté la même anomalie au sujet de la distribution
géographique des Rhizopodes et des Infusoires;
or toute inl'raction à une loi générale doit éti'e sérieusement
examinée dans son principe. Les espèces de Diatomacées
des grands continents dilTèrent-elles par des caractères que
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