XX IN T ROD U C T ION .
Fju\r.s TiiiiTLiinns Lji rsriuis. — i-a conlomporanoilc des
dépôls d'eau douce de la Thrace, de la Troade. de la l'iiryg
i c , de la Galal ie. de la Lycie, de la Cilicie, de la l'aiiiphylie,
de la Lycaonie, delà l'isidle cl de la Mysic iVesl pas encore
mieux établie que leurs relations siraligraplilqiies avec les
dépôls marins, et, quoi(|u'il y en ait sans doulc d'âges dillér
e n t s , M. I''ischei' a dû considérer leurs fossiles eu masse.
L ' é t u d e de ceux-ci est elle-même fort incoaiplote, à cause
de la mauvaise conservation des éclianlillons, ordiiniirement
à l'état de moules et d'empreintes dans des calcaires comp
a c t e s . Leur ejisemble ne dénoie pas, d'ailleurs, des formes
t r è s - a n c i e n n e s .
Des o9 espèces de mollusques déterminées, 33 gastéropodes
et 6 acéphales, la plupart vivent encore en
Orient ou sont très-voisiues de celles que l'on y trouve
dans les eau>; douces. Les coquilles de la Pisidie, de la Mys
i e et cfe l'île de Rhodes semblent être [)lus anciennes que
les autres; néanmoins les dépôls qui les renferment doivent
ê t r e regardés, en général, comme appaiienant ii la fin de la
péi-iode tertiaire moyenne et à la supérieure. Ainsi la Melanopsis
costala, l'une des espèces les plus fréquentes, caract
é r i s e les calcaires lacustres supérieurs des environs de Mégai
e (Pélopouése) avec le PUinorliis Tliiollieri, tandis ([ue
les couches inférieures du même pays sont caractérisées par
le Plaiwrbis subpijrenaiciis et la Lijimea l'orbesi, consiHuant
un second liorizon distinct du [¡recèdent, doni il esl sé|)aré,
suivant les observations de AL Alb. Gaudry, par les dépôts
marins supérieurs et le gisement ossifère de Pikei-mi. l'.nfin.
les moules de naïades (Anodonta heUesponlica), répandus
ici atlcindrc rios alULudcs de 2300 à SCO 1 métros snns avoir leur s
c a r a c t è r e s originaires.
INTRODUCTION. xx i
à profusion dans les dépôts d'oi'igine fluvio-maiine qui
boi'dent le rivage des Dardanelles, associés avec des empreintes
de Madrés et de .Uelaivipsis costala, sont sans doute
aussi, dit M. Fischer, de la période tertiaire supérieure,
sinon d'une plus récente. ' .
F,ii \ii rERTunui svpÉiiiiiinE ii/iiixji. — Le bassin du
Méandre en Carie et les rives du Bosphore ont présenté
quelques espèces appartenant surtout <à la faune lertiaire
supérieure maiine et de l'âge du calcaire des steppes qui
boi'dejit la mer iN'oire.
T e r r a i n s quaternaire et moderne. — FJVVE. — jusqu'à
p r é s e n t , aucun reste de mammifèi'es ne semble avoir été
rencontré dans les dépôts quaternaires de l'Asie Mineure,
e t , en l'absence de ce cvilerium, leur âge devient foi't incertain,
car ils peuvent, dans l)eaiicoup de cas. être confondus
avec des dépôts de l'époque actuelle. Dans les environs de
Smyrne, le long des côtes de la Troade. de la l'aphlagonie
e t de la (".ihcie, 23 es|)òces de coquilles marines ont été
r e c u e i l l i e s ; toutes ont leurs analogues vivantes, de sorte que
rien ne pi'ouve absolument leur ancienneté.
Ce qui élève surtout le nombre des fossiles que l'on voit
r a n g é s dans la dernière colonne du Tableau, c'est que
M. Fischer a dû y placer provisoirement, et sans les distinguer
des produits organiques modernes, toutes les formes
microscopi(|ues éiudiées d'abord par ^L lîhrenberg et
bien figurées, pour la plupart, dans sa .i/icrDr/éolor/ic. Ces
coi'ps proviennent de dépôls de natures très-diverses et dont
le classement géologique est fort incertain. A mie seule excc]
ilion près, tous ont dù être rapportes au règne végétal
et placés parmi les algues dans la fimiille des diatomacées,
F i s c h e r se fondant, poui' cet arrangement, sur les caracm
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