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22 FAUxNE DEVONIENNE.
époque, plusieurs auteurs ont laissé de côté le nom de
S. Verneuili pour lui préférer celui de disjuncta, et sur
ce point ils nous paraissent avoir eu deux fois tort. En effet,
rien n'est moins certain que l'assimilation qu'ils font de ces
deux espèces; mais quand bien même on pourrait les réunir,
le nom de S. l'eraeîiiii devrait être préféré, d'abord parce qu'il
a la priorité, et ensuite parce que la variété désignée sous ce
nom est la plus ordinaire, la plus répandue et qu'elle a été,
dès l'origine, mieux figurée et décrite avec plus de soin que
celle de Sowerby.
Nous admettons que le S. calcarata Sowerby est identique
au S. Verneuili, mais, par les mêmes raisons, nous le
laissons dans la synonymie.
Le Lonsdalii passe aussi dans la synonymie, l'espèce
ayant été faite sur des individus dont la surface, par suite
d'usure, semblait présenter une triple subdivision de chacune
des côtes.
Localités. M. de Tchihatchelï a trouvé cette espèce sur
les points suivants : Kanlydja (littoral asiatique du Bosphore)
; Kilindria (littoral méridional de la Cilicie) où elle
se trouve associée au S. macroplerus; entre Yaïladji etTchataloglou
(Anti-Taurus) et entre Belenkoï et Feké ainsi
qu'entre Feké et Iladj in [ibid.). C'est à tort que M. de Tcliïhatcheff
[Le Bosph. et Const., p. /i96) a cité cette espèce
parmi les fossiles dévoniens inférieurs de Kartal ; nous avons
eu occasion de revoir l'échantillon que nous avions déterminé
comme S. Verneuili, il est véritablement trop imparfait
pour être reconnu avec certitude.
Partout où affleure l'étage supérieur du syslème dévonien,
on a trouvé le Spirifer Vernemli, presque toujours
avec'lui le S. Archiaci et plus rarement le disjuncta. Kn
C L A S S E DES MOI.LUSQUES.
Kurope, nous citerons les localités suivantes : Ferques près
Boulogne-sur-Mer (département du Pas-de-Calais); Petherwin
et Baggy-Point en Devonshire; l'Eifel, la Belgique,
les deux bords du Rhin, la Saxe et enfin la Russie. A l'époque
de son beau voyage dans l'Altaï, M. de Tchiliatchetf l'a
rapporté des frontières de la Chine ^ et M. Davidson l'a figuré
comme provenant d'une des provinces intérieures de
ce même pays : le Kwang-si Les échantillons figurés par
M. Davidson sont tellement identiques à ceux de Ferques,
qu'on croirait qu'ils en proviennent, si le pharmacien de
Shang-haï qui les avait vendus n'avait indiqué la provenance
indigène. En Chine ces fossiles sont employés comme
remèdes dans certaines maladies, et 5[. Itier, un de nos
collègues, pendant son voyage en Chine, a aussi acheté
chez des pharmaciens de Canton des Spirifer et des Hijnchonella
du terrain paléozoïqueSI. Abich et Ilommaire
de Ilell ont trouvé le S. Verneuili en Perse, entre Asterabad
et Téhéran et dans la vallée de l'Arpatchaï, affluent de
l'Araxe.
Enfin, si le 5. Cidarensis, D. Owen, est, comme nous
le pensons, une variété du S. Verneuili à côtes un peu
moins fines, cette espèce se trouverait également dans le
système dévonien du Wisconsin et des États occidentaux de
l'Amérique du Nord.
'I. Voyage scientifique dans l'Altaï, p. Ï76 et 894
2. Quart, journ., vol. ÎX.
3. M. Ttiomine-Desmaziirps, évêque de Sinopatis, nous a emoyé du
Ttiibel des fossiles dévouions qui soni également employés dans l'art de
g u é r i r . Comptes-rendus, vol. LVIII, p. 878. Ce sont trois espèces trèscoiïimunes
dans l'étage dévonien supérieur, savoir : Terebratida eubdides,
T. puguiis et T. ajfinis.