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la Méditerranée, l'oiilanier inenliomia aussi les grès remplis
de Pecten de l'ile de 'lonédos.
Mais l'ère sdenlilique de la iialéonlologic et de la géologie
de FAsie Mineure ne commence réellement ciue vers :183ô,
a v e c l e s recherches de MM. Slrickland, Hamilton. Spralt,
Ed. Forbes. Ainswortli et Ch. Texier. Indiquons rapidement
ce qu'elles ont apporté de plus essentiel dans la science'.
Ed. l'orbes et^l . Spi-att ont fait d'intéressantes remarques
sur les trois assises qu'ils ont décrites dans les dépôts
lacustres de la I.ycie . les vallées du Xanthus et du
Cibyra ainsi que dans l'ilo do Cos et d'autres ^•ois¡ncs du
littoral. Les Paludines, les Néritines, les Mélanopsides, les
]ilélanies, les Valvées, les Vnio y abondent. Dans chaquc
assise il y a une espèce de Talndine et de iNéritine, et, dans
chacune des assises inférieures, il y a deux espèces de Mélanopsides.
Dans chaque genre les espèces de l'assise la plus
ancienne sont lisses, celles do l'assise moyenne, en partie
plissées, et celles de l'assise supérieure très-régulièrement
couvertes de côtes. On pouvait donc penser que chaque assise
avait ses espèces propres, mais le peu de temps qu'il a fallu
pour remplir le lac de sédiments ne permet guère d'admettre
que les espèces se soient renouvelées trois fois; aussi les
auteurs croient-ils que ces diverses modifications extérieures
des coquilles représentent de simples variétés dues à des
changements graduels dans le degré de salure des eaux,
comme le prouverait l'existence du Canlium edule dans les
couches les plus élevées de cette série.
Dans les calcaires lacustres situés au nord de Smyrnc,
non loin de Bournabat, Stricldand signale, avec de nom-
1. \ov. pour plus d e clclails : riistoire ilcs progrès de la giiologie, vol.
II. p. !li5-fl53.
lNïliOI)UCTIOi\. V
brcux restes de plantes {hmirus, Nerhim, Olea, Salix, {hiercus,
Tamarix), des Cyclades, dos l'aludines, des l'ianorbes
et des Cj/pris, d'espèces très-voisines de celles qui vivent
encore dans le pays, si même elles ne sont identiques avec
elles.
Ed. ("orbes, qui avait étudié les dépôt s lacustres des îles
de l'Archipel et ceux de la partie occidentale de la ])resq
u ' i l e Anatolique, frappé de la ressemblance de certaines
Limnées et de certains Planorbes avec les espèces bien
connues du bassin de la Seine et de l'île de Wight, n'hésitait
pas à voir, dans les premiers, des sédiments contemporains
des calcaires d'eau douce qui accompagnent le gypse
des environs de Paris et de leurs correspondants du sud de
l ' A n g l e t e r r e , tandis que les seconds, ceux de la vallée du
Xanthus, de Cos, de Rhodes et des anciens bassins intérieurs
de la presqu'île, seraient plus récents, bien qu'antérieurs
encore aux couches marines sub-apennines des îles
8porades, de Rhodes, etc. Les observations subséquentes
n'ont point confirmé la première partie des déductions du
naturaliste anglais.
Dans la Lycie, aux environs de Saaret, d'Antiphellus, de
Gendever, d'Armoutly et d'Arsa, le même savant, si prématurément
enlevé à ses nombreux amis, a signalé des dépôts
marins composés de marnes, d'argiles schisteuses et de
conglomérats qui paraissent être tous du même âge et renfermer
beaucoup de fossiles. Sur Si espèces de coquilles
qu'il y avait recueillies, d'J sont identiques avec des espèces
des fakms du bassin de la Garonne, ou du moins en sont
extrêmement voisines, h ont leurs analogues dans la formation
sub-apennine, et 2 dans les l'aluns de la Touraine. Ces
couches, qui s'élèvent à 740 et 1828 mètres au-dessus de la