blanc. Leur queue est le plus souvent arrondie,
lors même que celle du mâle est fourchue. Les
jeunes ne se font point distinguer des femelles
dans les premiers printemps de leur existence, et
ce n’est que successivement que se dessine le
plumage complet qui doit les caractériser.
Le type de cette description , dont notre
planche donne une idée exacte, provenait de
Cayenne, et notre ami Longuemare avait reçu
deux individus complètement semblables. Cet
oiseau-mouche serait donc le jeune âge de l’Avo-
cette, et peut-être que l’Ornismya recurvirostris
en serait le mâle parfaitement adulte.
Long de trois pouces et demi, cet oiseau a le
bec noir, long de sept lignes, assez fort, recourbé
et aplati à l’extrémité, renflé en dessous
à la courbure. Ses tarses î ont plus robustes proportionnellement
qu’aux autres oiseaux-mouches,
et noirs, tandis que leurs plumes tibiales
sont blanches. La queue, légèrement arrondie,
se compose de rectrices plus ou moins etagees
par le degré de croissance retardé des plus externes,
et sont dépassées par les ailes. Celles-ci,
d’un bleu-violâtre, sont assez larges et robustes.
Le plumage en dessus , à partir du front, est
d’un vert-bleu très doré, très brillant, vert qui
devient plus franchement emeraude sur les joues,
les côtés du cou, du thorax, du ventre et du