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Tarses: minces, grêles, nus ou emplumés, jusqu’aux talons, scu-
tellés, ayant devant trois doigts égaux, les deux internes un peu
soudés à leur base , le pouce assez fort; tous munis d’ongles comprimes
, recourbés , crochus et assez robustes pour les doigts.
Langue : extensible, longue, divisée au sommet en deux lanières élargies
, légèrement spatulées , supportées par deux'brancbes très longues de
l’os hyoïde faisant l’office de ressort, tubuleuse au centre , ou formée de
deux canaux cartilagineux adossés.
Patrie: l’Amérique , principalement entre les tropiques, bien que des
espèces soient très avancées au sud, et d’autres au nord.
Nourriture : les insectes mous, tels qu’araignées, tipules, moucherons,
fourmis et petits coléoptères, accessoirement le suc miellé des fleurs.
Plumage : celui du mâle brillant, somptueux et à reflets métallisés.
Les femelles ont presque toujours la livrée terne, sale ou peu brillante.
Les jeunes ressemblent aux femelles , et ne prennent que successivement
la robe des mâles. Les plumes ont constamment des barbules serrées et
disposées en facettes, même chèZ les èspêcês à plumage terne.
Ire RACE. — L E S P A T A G O N S .
La queue allongée, profondémént fourchue; le Bec arrondi,
long, renflé à l’extrémité, très droit.
Observ. Le plumage est terne , brunâtre, peu éclatant. — La seule espèce connue
habite le sud de l’Amérique.
ESP- X- — OISEAU-MOUCHE PATAGON. ( Ornismya tristis. Less.
Ois.-moùch., pl 3. j
male. Bec long, fort, renflé; plumage vert et brillant en dessus, plus
foncé sur les petites couvertures et les rectrices ; corps d’un roux-brun avec
flammettes brunes.
f e m e l l e . Plumage d’un gris plus clair, mélangé de roux ; rémiges terminées
par une tache blanche triangulaire ; dessous du corps blanc-rous-
sâtre.
Patrie : le Chili.
Oiseau-mouche géant, trochilus gigas , Vieillot, Gai. du Muséum,
pl. 180, et Oiseaux-dorés, t. III, inédit, pl. z5.
IIe RACE. — L E S C A M P Y L O P T E R E S .
jf Càmpylopterus, Swains. )
Les ailes ont les baguettes de leurs rémiges aplaties, dilatées et
coudées, ce qui donne aux pennes une disposition recourbée en sâbre
ou dolabriforme. La tête n’a point de huppe ; le bec est fort, légèrement
arqué.
§ I . LES CAMPYLOPTÈRES HIRONDELLES.
Queue très longue, profondément fourchue.
E SP. 2. — OISEAU-MOUCHE HIRONDELLE. (Ornismya hirun-
dinacea. Less. Ois.-mouch., pl. z5 , et Sup. aux Col., pl. 3g. )
m a l e . Tête et cou azurés ; dos, petites couvertures alaires, thorax
et abdomen vert-doré; bas-ventre blanc; queue très fourchue, d’un
bleu d’acier brillant.
m a l e , complètement adulte. C ol., Supp., pl. 3g. Queue profondement
fourchue , bleu d’indigo; tête et cou noir-bleu brillant ; dos et ventre vert
foncé-doré, à reflets d’acier.
Patrie : le Brésil.
Trochilus hirundinaceus, Gai. du Muséum.
Guàinumbi iertià species, Marcgrave , Bras. 197. Mellivora avis
Mexicana , Hans Sloane , jàmaïq., n° 4r , p .3ôg. Colibri Vert à longue
queue, Edwards, t. I, p. 34, £1- 33;
Oiseau-mouche à queue fourchue, de Cayenne, mellisuga CayanCn-
sis.9 cauda bifurca , Brissoû , Ornith., t. III, p. » pb 31), f. 9*
Oiseau-mouche à longue queue , couleur d’acier bruni, Buff., édit.
Sonriini, Ois., t. XVlï, p. ¿08; oiseau-mouche à longue queue, or, vert
et bleu , Buffon, loco citato , p. 2Î3 ? ?
Trochilus macrourus, Gm. Syst. nat., esp. 27.
Trochilfis forjicaliLS, Latli., èsp. 7 ?
Trochilus macrouruàj "Vieillot, Dict. d’hist. nat., t. VII, p. 366.
Oiseau-mouche à tête bleue, Vieil!., Ois. dores, pl. 60, et Dict., t. VU,
p. 366.
Shaw, Miscy t. V I I , pL 22S.
§ II. LES CAMPYLOPTÊRES VRAIS.
Queue mécîriocre, égale.
ESP. 3- ¿y OISEAU-MOUCHE LATIPENNË. ( Ornismya latipennis,
Less. Ois.-mouch es, pl. 34*)
Bec robuste, un peu recourbé, long d’un pouce; parties supérieures
d’un vert-doré brillant ; parties inférieures gris de cendres.
Patrie : la, Guiane.
Oiseau-mouche à larges tuyaux, Trochilus càmpylopterus, L. Gm.,
esp. 49- Trochilus latipèhnis, Latli., esp. 33 ‘ Shaw, gen. Zool., esp. 8, p. 3i 8*
Trochilus cinereus -, Lath. , esp. 21.
Oiseau-mouche à larges tuyaux, Buffon, édit. Sonnini, t. XVII,
p. 206 ; enl. 672, f. 2.