la queue, égalé, se compose de rectrices larges
et fortes, et dont la tête se couronne d’une sorte
de huppe par l’allongement des plumes occipitales.
Ses dimensions totales sont de quatre pouces
et demi.
Son bec noir est droit, mince, grêle et court.
Les plumes de la tête sont écailleuses et d’un
bleu violet splendide et scintillant. Tout le corps,
en dessus, est vert-doré émeraude. Quelques plumes
auriculaires sont ponctuées de riche bleu-
violet. Le dessus du corps est blanc, mais l’élargissement
de chaque plume est ocellé de vert-
émeraude, de manière que le dessous du corps
est émaillé de points or-vert brillants. Les ailes
sont assez longues , robustes et brunes-pour-
prées. La queue est développée, arrondie, ample
, composée de rectrices anguleuses au sommet.
Les deux moyennes sont vert-doré uni, les
autres sont d’un blanc de neige à leur bord interne
et vert-doré sur les barbes externes. Les
deux plus extérieurs sont tout-à-fait blanches à
leur base.
C’est dans l’île de Juan Fernandez, si célèbre
par l’histoire de Robinson Crusoë, dont elle est
le théâtre, que le capitaine King découvrit cette
espèce, sans contredit une des plus brillantes de
la riche famille des oiseaux-mouches. Déjà nous
savions par M. le docteur Bertéro ( Yoy. l’Histoire
naturelle des Colibris, pag. 7) que trois espèces
d’oiseaux-mouches existaient dans l’île de
Juan Fernandez, placée à cent vingt lieues des
côtes du Chili, et le capitaine King vient de démontrer
sans réplique ce fait curieux de géographie
zoologique. L’île de Juan Fernandez, à peine
avancée dans l’océan Pacifique, se trouve posséder
ainsi des productions de l’Amérique et nullement
celles de l’Océanie.