« vue. La bataille terminée, le vainqueur re-
« tourne à son butin.
« Si par comparaison je pouvais donner une
« idee assez précisé de leur manière de voler et
« de se tenir sur leurs ailes, je dirais et si tous
« deux étaient de la même couleur, qu’un grand
« sphinx qui se jette d’une fleur à une autre, et
| dans une ligne directe, approche plus de la
« ressemblance de l’oiseau-mouche qu’aucun au-
« tre être que je connaisse.
« Ayant entendu plusieurs personnes remarie
quer que l’on gâte beaucoup moins le plu-
« mage de ces petites créatures en les tuant avec
« de 1 eau, je fus tenté d’en faire l’expérience,
« ayant été dans l’habitude de les tirer soit avec
« du sable, soit avec de la cendre de plomb très
« fine. Cependant j ’en abattis rarement, même à
« quelques pas de distance, toutes les fois que je
« me servis d eau au lieu de plomb, et j ’étais en
« outre obligé de nettoyer mon fusil après cha-
« que décharge : j ’abandonnai cette manière, et
« je crois qu’on n’a jamais dû en retirer un avan-
« tage certain. J’en ai souvent attrapé en em-
« ployant un filet à insecte, et si l’on se servait
« de cette machine avec dextérité, ce serait le
« meilleur moyen de se procurer des oiseaux-
« mouches.
« J’ai représenté dix de ces jolis et intéressans
« oiseaux dans des positions variées, volant, prête
nant leur nourriture, se caressant, ou poses
« sur les tiges minces du bignonia radicans, et
« se plumant. La diversité d’action et d’habitudes
« ainsi rendue peuvent, je l’espère, donner une
« idée fidèle de leur port et de leurs manières.
« Plus loin se trouvera un dessin de leur nid.
8 Le nid est généralement placé bas, sur la bran-
« che horizontale de toute espèce d’arbre, quel-
« quefois à plus de vingt pieds de terre. Pour-
« tant ils ne sont pas toujours placés ainsi;
a j ’ai souvent trouvé un nid attaché par un côté
« seulement à une jeune branche d’un buisson
« de rose, à un groseiller ou à la forte tige d’une
« grosse herbe sauvage ; quelquefois au milieu
« d’une forêt sur les branches d’un chêne, im-
ë médiatement sur la route, et encore dans un
« jardin proche des sentiers. »
T r o c h i lu s C o lu b r i s , L in n . Syst. n a t., vol. I , p. 19 1 . — Lath. Ind.
Or ni th ., vol. I , p. 3l a . — Ch. Bonaparte, Synopsis o f birds o f the United
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R b d -T h r o a te d humming-bird, T.ath., Synops. , vol. I I , p. 769.
Humming-bird , T r o c h i i.u s C o lu b r i s , W ils., Amer. O m ith ., vol. I I , p . 26,
p l. X , f i g . 3, mâle; fig. 4 , femelle.
MALE ADULTE, pl. XLVII, fig. i , i , i , i .
Bec long, droit, subulé, déprimé à la base, aigu; mandibule
supérieure arrondie , ses bords cachés ou couverts (overlapping) ;
narines basales, linéaires. Langue très extensible, filiforme, divisée
vers la fin en deux filamens. Pieds très courts et faibles. Tarses