1. Ces'poissons ont la membrane des ouies appuyée par . dix rayons.
2. La tête en est tonte couverte d'écailles.
3. La ligne latérale, qui .est voisine du ventre, ne prend .pas au-des*
sus, mais au dessous de l’opercule.
4- Les yeux n’ont point de membrane clignotente.
5- La mâchoire supérieure, ainsi que l’inférieure, est munie- d’os; de
lèvres, qui se joignent aux angles. Linné ne peut ■ entendre, que
- ce? JowqnSl.dit dans son système de la nature;,, que les
mâchoires sont connexes a) ; s’il eut -voulu entendre; .proprement,
les mâchoires, il n’auroit pas, en-parlant des poissons, alegué,i»e:
chose, qui est propre, non seulement, à tou’stles poissons,., mais,
encore à toutes les créatures. -•
6. La partie inférieure de la queue qui'fes^urd^e,Kest plusdon.UK,
que la partie supérieure.
7. Le corps est quarré.
8- D s ^ t dans l’intérieur de la bouche aux 'deux Kmâolïoires une
*■ membrane '-ample,’..qui, quand,ïpirs y souffle l’air -paiij^kçerr,.
ture branchiale,-ces. deux membranesise joignent, e’t: fermant Ja
bouche quoiqu’ouverte. Cet. arrangement qui .forme un .reservbife'
dair, sert à faciliter le vol de ces'poissonsj commetil-fadliteicelui?
dès oiseaux;
. 9. Les ventrales très distantes l’une do l’antre n’ont que six rayons.
10. Tous les rayons sont flexibles.’ !
Ces poissons selévent dans l’air, et-ils ont la -faculté de sly T n ^ w *
quelque tems. C’est cette, .-faculté qui leur à fait donhé ie-mom-de^Soia.,
sons-volans, et c’est elle encore qui remplit, dans ïénebainement des animaux,
le vide entre les poissons-,et les oiseaux. Us s’élèvent ordinairement
de deux ou de trois pieds au dessus dâ.ïeau, tenant le corps daus.-tine.,at-
titude verticale; mais leur vol se.borne à deux ou trois cents pas: car.les;
ailerons une fois séchès, la membrane mince se,' rétrécit, et ee rétrécissement
arrête leur vol’. L ’air étant plus du nioins, secy.la distance de-leur
vol en est plus on moins grande. Leur élévation dans" 1 air est 'occasionnée
par les poissons carnivores et les animaux, auxquels ils ; tâchent d’é- .
chapper. Leurs principaux ennemis sont les Dorades b), plusieurs espèces
de Requins, lê Thon c), le Bonnet d), et le Marsouin e).
o) Soiparolejsont: maxillisconnexis.S.N. p.5üo. i) Scomler ïelamis. '
¿3 Cdriphaena Hippuruï. Dalphinua Phoaoana.
c) Scomber Thynnus.
D e s SoissotNs vxbêîAîNts. 3
Néanmoins ces créatures innocentes .trouvent, encore dans -leur nouvel
élément des persécuteurs dans les Oiseaux aquatiques; -et, dans les Oiseaux ’
de proie, qui; les y attendent. fOn peut -compter parmi ceux-ci le Fon
blanc' /)®a ‘Fregattê et le Grand.; Paille-èm-queue *>, qui contraignent
-ces,poissons de recoiirÉri-à, leur premieriélément, ou même aux hommes,
cherchant .unorefuge sur les vaisseaux qui passent; mais ici leur sort est
également; funeste;: car ils. sont bons à manger, .
.-,! Les ¿Qùitoèês chaudes de toutes- lés:.f arries de. la Terre produisent, ces
poissons volants.,, Les deux Rides, la Mer-Rouge et. la Mediterranee en
fournissent an pêcheur. De temps en temps on en trouve,, d isolés dans
les.contrées; du Nord, notamment dans le Canal ou Pas de,Calais, où ils
ont été probablement lancés par un orean, vii que leur vol prend toujours
la direction. du. vent. : Pendant ces passages il arrive souvent qu’ils
tombent snr les vaisseaux. -
Les anciens naturalistes nous parlent â la vérité, .d un poisson volant;
mais l’on ne sauroit dècider,. si-c’est l’Arondélle de mer. i) ou quelquun
.dejçes poissons; volants, -parce que.’-lioíi nen a, ni des descriptions exactes,
.ni'.dc.bonnes copies. Brovm nous a laissé, la première représentation
d’un poisson’ volant (en ..L’année suivante (i'554) Rondeleit et Sal- .
vian firent, sous des. noms différents, une nouvelle description d’un poisson,
qui est notre Muge volant k}. Le preipier.de ces-auteurs'lui pionne
le nom de. Mulet, volant . :ou ailé Í», et l’autre celui d’HirondeUe de merm).
Comme ces desseins sont tous très défectueux, les Ichthyologistes • suivants
en ont fait tontôt une seule et même espèce, tantôt plusieurs espèces. Après
ces auteurs, , Pison fit la description d’un poisson volant du Brésil % . Ces
deux iespqÿés(;ïétoient connues lorsqu’Artédi publia son système ichthyolo-
gique.- ,11. assigna bien un genre particulier aux poissons volants, sous le
nom d’Exocoetus,, en caractères leur donnant pour caractère distinctif les
pectorales allongées o): mais il allègue, dans saSynonimie deuxpoisson&p),
dépourvus non seulement des pectorales allongées, mais encore.de tonte resr
semblancé avec nos poissons. Mon assertion gagne de l’évidence, des qu'on
examine le dessein de l'un de ces poissons dans Rondelet q), et celui de
: l'autre, dans Jonston fjí¿ll décrit, le vrai poisson volant,, comme une variété,
A 2 1
Pelecanus Piscator. . - jn) Hirunrîo. Âquat. p. i85* .
¿¡•IB — Aquilus.. n ) Pirabebe. il Ind. -p. 61.
'h ) Pbàeton aétheteus. ô ) ©en. p. 8v
i ) Trigla volitans Linn. p) p.
Ji") Exococtus exiliens L. - q ) De Piscibv I. p. 193» '
i) Mugll alatus. De Piacib. I. p. 267. r) — t,ab. 15, fig. 3,