ne qui est transparente en cet endroit',- les couvre tous- les -Seux.""L'ouverture
de la bouche est grande; la mâchoire supérieure excède l’inférieure,
et les deux mâchoires sont parsemées de petites dents, en forme
de lime. La langue est dégagée et unie, mais le palais est hérissé de
petites dents du haut en bas. L'ouverture branchiale est large, et la
membrane en partie cachée. La ligne latérale est droite et un peu plus
proche .du dos quq du ventre;>-.et l’anjis, se trouve au milieu, du corps.
Les nageoires sont entièrement s.quammeuses, à rayons ramifiés, excepté
ceux de la première dorsale, qui 'sôrit“simples'et hn peu roides. Le premier
rayon de la nageoire du ventre, et de la seconde dorsale, ainsi que le,
trois rayons antérieurs de l'anus sont piquants; La tête,et le tronc sont
• argentins et le edos est cendré. .'Les nageoires sont blanfehàries,*Rèrinis
les .pectorales; celles-ci sont brunâtres, et tachetées de points plus fôiicès
que Ion apperçoit aussi-vers le bord1'destautrés nageoires.
L ’on trouve ce poisson aux deux Indes, nommément dans la mer du
Bengale et dans les fleuves qui s’y jettent; de même que dans l’Amérique,
mais surtout dans l'Amériquef méridionale:, le Baronet,Bàhi:s, Forster etSo-
lander le trouvèrent dans la Mér-pacifique, près de l’ile Otaheite, et Cool;
le vit près de Pfle’Tannfc a).
M. John me mande -de Tranquebar, qu’il se; montre ën grande quantité
sur les côtes, qu’il aime les eaux limpides, et qu’il cherche les endroits
'sablonneux; qu’on le pêche dàhs lès’ rivières, surtout à leur' embouchure,
de même qiie. dans la mer. ' Il rapporte qu’on lé' prend au
filet, mais â Otaheite on le pêche au bord écumant de, la mer, - par le
moyen d'un hameçon ¡.couvert dune plume blanche i). .11 atteint jusqu’à
quatre pieds, et plus, de longueur, et‘ â--un- tel poids; qu’il. faut-uSer-déroutes
ses forces pour 1 emporter. C’est un des meilleurs poissons des eaux de
Malabar, et la tête surtout y passe’pour unmorceau délicat; on le reoherche •
le plus en Janvier, pareequ’alors il est le plus gras.' Il conserve son goût
quoique parveau à -,toute• sa longueur,,.et. sa chair, est- moins sujette* à
pourrir que celle des autres poissons. On le sèche,-, et on le sale; surtout
au, nord des côtes de Coromandel, oh 'on le pêche , eh quantité }dans le
.Godaveri, le Krisehna et autres, grandes rivières. , La. résure,-sëQhée, et, salée,;,
est fort estimée, et se transporte dans les contrées.Àes.. plus ..éloignées.
On le mange cuit et frit, de même que mariné, au- vinaigne et
au tamarin. On-le coupe par,tranches, le,cuit au bleu,,ensuite, on .met
une rangée de poisson et .une rangée de tamarin, et,l’on finit par remplir
d’ustena
) BroTwaonet. Ifchth. fasc. I. I ) A u ueu eit(r
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l’ustencile devinaigre bouilli et fortement épicé. C ’est de cette façon,
qu’on le conserve longtems pour la bonne bouche des grands. Sa délicatesse
lui à valu des européens qui sont aux Indes,, le nom de, poisson
Hoyal. Voilà pourquoi Mr. John est surpris, que Broussonnet lui ait donné
le nom de Plebejus.c) équivalant à- celui de poisson pour la populace.
Broussonnet rapporte que notre poissqn fraye à Otaliefte au mois
d’Aout; mais Jolm me marque, qu’il fait cette opération dans les rivières
du Malabar au mois d’Avril. Il se peut, que les différentes, époques du
frayement provienne de l’âge du poisson, vù que les vieux frayent plutôt
que les jeunes, ..et peut-être cela ..vient-il encore de la température de
l’eau, qui est plus froide dans la mer que dans les rivières. Ce poisson est
carnivore, et ses rayons jugulaires lui servent d’appât pour attrapper les
petits poissons.
. Ce, poisson est;-nommé : / _
par les Otaheitiens et les François, par les Tamulaines, Kalamin;
. Emoi; par les Allemands. de ces contrées,
par les Portugais sur la.côte du Konigsfisch; et
Malabar, Peixe royal', . par les Anglois, Jiïng-Fish.
- La première bonne représentation de ce poisson, est. due à Brousson-,
net d); mais il se trompe en croyant que .sés rayons à phalanges, sont de
la nature des soies è). Quand G-melin dit, que le premier doigt est le
plus long f ), ce ne peut être qu’une faute d’impression ou d écriture; car
c’est ,1e dernier qui estle, plus long. ■ I I
Je dois ce poisson ainsi que son dessein à mon digne ami, Monsieur
John.
I* O Au.liéü eité.
v‘ v â;). Au livre cité. ' f) Linn. S. N. p. 14.O. n. 4>
Part. XII. E