pies, et plus voisines de la bouche que des yeux. Lés os dés lèvïes sont
larges; les opercules unis et rayonnes; l’ouverture branchiale est large, et
la membrane en est couverte. Le tronc est délié et charnu; le dos et le
ventre sont presque ronds; la ligne latérale est droite et plus près du dos
que du ventre. Les écussons du ventre sont couverts d’écailles, et terminent
en jointures longues et minces, qui tiennent aux arrêtes. L anus est
près de la queuê. Les rayons sont moux et rainihés à l’exception des
premiers. Au dessus de la ventrale, l’on remarque un appendice ou une
nageoire moyenne. Le dos est bleu tirant sur le ver, les flancs et la tète
sont argentins, les nageoires du dos et de la queue sont bleues, les autrest
sont grises, vers le fond, et. bleuâtres vers le bord.
Ce poisson arrive en grandes quantités vers les côtés de Comvallis
au milieu du mois de Juillet; il disparoit en Automne pour reparoître,
vers Noël, ¿nais séparément. Comme les orcans le font souvent écarter
de sa route, et qi$ll arrivé aussi plus tard dans les saisons froides, les
pêcheurs posent des gardes qui observent son arrivée, et la route quil
peend. Ces gens, qui à Comwalhs s’appellent huers, se placent sur lès rochers.
Les signes de son arrivée sont les oiseaux aquatiques, la'lueur phosphfÿ
riques produite par ses mouvements, l’odeur répandue par sa laite, et la
lueur bleue et argentine de la mer en ces endroits-là, U se prend préfé-
rablement aux environs de Favy, Falmouth, Penzance et St. Ives. La
pêche de ce poisson occupe beaucoup de monde et devient par là très
importante pour l’Angleterre. Une partie de ce monde fait les Jilets, les
. cables ¿et les tonneaux, un autre s’occupe à pêcher, à éventrer, à nettoyer
et à saler ce poisson... Le marchand y gagne par le débit, et un
nombre de bateau le transporte d’une ville maritime à l’autre. On peut
calculer l’importance de cette pêche pour l’Angleterre d après le rapport
du Docteur Borlase et deWillughby. Ce dernier rapporte que l’on en pêche
quelquefois plus de 100,000 pièces, d’un seul coup <2), et 1 autre mande'à
Mr. Peimant que Cette pêche a produit à St. Ives dans un court espace
de teins 7000 tonneaux (Hoghsheans) à 35ooo pièces chacun, ce qui fait
246,000000; D’après le calcul de ces auteurs on a exporté de ces quatre
ports mentionnés, une année portant 1 autre, pendant dix ans, chaque année.
29795 tonneaux, savoir: du port de Favy 1732, de Falmouth 14631!»
de Penzance 12149!, et de St. Ives 1282. Comme'il n’est pas possible de
saler d’abord tous ces harengs lorsque la pêche est abondante, on les met
en monceaux par terre, de la hauteur dune aune et dune aune et demie,
a) Ichth. p .'2.23.