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•entremêles de couches, de sel de mer. Le poisson étant resté jquinze à
dixhuit jours dans -cet état .on .en rince le sel en deux tonneaux, après
quoi on l’entonne en le pressant de gros poids. Cette opération produit
une grande quantité d’huile qui coule dans les faussés qui sont au dessous;
cette huile se met aussi en tonne et elle Sert à brûler1 et à autre
chose fy
Ce poisson n’acquiert que dix à douze pouces de • longueur. J’en ai
reçu deux exemplaires par Mr. HawkinSj pour rechercher si cé poisson
diffère vraiment du hareng ordinaire. Ces deux exemplaires sont de la
même grandeur que l’estampe. Le résultat de mes recherches prouve
qu’il est d’une .espèce différente, et cela par les raisons que voici: premièrement,
la dorsale est plus près de la tête que chez le hareng ordinaire;
secondement, celut-ci est plus gras èt plus charnu que laütre;
troisièmement, les écailles du Pilchard sont plus grandes; quatrièmement,
la tête est plus grande et moins pointue; cinquièmement, l’éehancrure de
la mâchoire supérieure, que l’on remarque au hareng ordinaire, manque
â celui-ci; sixièmement, il est plus tendu; septièmement, l’appendice à la
nageoire ventrale est plus mince, plus pointue1 et moins large; huitièmement,
la bouche est édentée; neuvièmement, le nombre des rayons n’est
point égal; dixièmement, le ventre n’a pas le bord aussi tranchant, attendu
que les écussons ont une échancrure au miheu, dont la bordure’ est
à la vérité tranchante, mais moins rude au tact. Les écussons même sont
comme nous venons de le dire, surmontés d’écailles dont -la transparence
laisse apercevoir ce bord tranchant.
La chair de notre poisson est plus’ grasse, ce qui l’a fait préférer par
bien des gens, â celle du harend ordinaire. Au reste' on de mange frais
Comme celui-ci, et on-sale la plus grande partie de la pêche. ' ■
Le péritoine est induit d’une viscosité noire ; le foie est, rouge et partagé
en deux lobes; la rate est placée sous l’estomac, et sa : couleur est
rougeâtre; le canal intestinal est court et sans aucune sinuosité; l’estomac
a la peau épaisse, il est courbé vers le haut et muni de plusieurs appendices;
la vésicule bilieuse est pitite, et l’aèrienne est longue et non divisée.
La dénomination angloîse, pilchard, est fort transmissible en d’autres
langues, c’est pourquoi j'ai conservé cette dénomination pour la langue
Allemande et la Françoise.,
Willughby qui nous , a le premier fait connoître ce poisson, en a: laissé
une copie mais tellement.mauvaise, que l’objet en est méconnoissable c):
S ) Willughbj. p . ¡224. c ) Ichth. tab.P. 1. fig. 1.
' ‘ L | | P i rrnii'A r '*J Y' ’ , , 30
la représentation de Pennant est fidèle'd). Si le Peltzer de Schoneveld e),
que l’on pêche près de Slüis en Hollande est notre pilchard, Comme Pennant
lé croit f), c’est ce qui meriteroit une recherche particulière; mais
je crois pouvoir en douter, parce que l’exapt Gronov n’ein fait aucune
mention dans la déscription des poissons de la Hollande g).
H vaudroit encore la peine d’examiner de plus près, si le Membras
ou Cèleiiri de Rondelet h), suivant l’oppinion de Willughby i) est notre
poisson. Ges recherches nous apprendroient si ce poisson se trouve
aussi en d’autres contrées;' '
Artedi k) et Gronov l) se trompent en ne prennant le pilchard que
pour une variété du hareng.
' . , 'd') B. Z. III. Pl., 78;’ ^ ■ h.) De Pisc. I. p. 220.
e y Icbtb.‘pf,4<o. ' ' IditH/’p. 223.
f ) B. Z. III. p. 543. <• . fi) Syn.p. 15. var. ‘
g') A c t Helvet, IV. p. 267. . ' f \ l ) Zooph. n. 348. var, B.