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lo L È P O I S S O Sr V O i l A N T.
du ventre. Les nageoires du dos et de l’anus du poisson volant, s’allongent
davantage, et les rayons sont de laymème longueur. La bouche sans
dents distingue essentiellement notre poisson.
Piso a), le vit au Brésil; Dutertre b), aux Antilles; Kolbe c), au Cap
de bonne esperánce; Pennant d) et Duhamel e), le virent dans le Canal;
mais ici il ne paroit qu’isolé. L ’intérieur de ce poisson ne diffère en
rien du précédent.
On nomme ce poisson:
au Brésil, Pirabebe;
en Portugal, Peixe volante et
Volador;
en Espagne, el Volante et o Vo-
landor,*
en France, Poisson volant ;
en Hollande, vliegender Visch;
en Angleterre, Flying-Fish;
en Suède, Flygfish;
en Dannemarc, Flyyftsjien; ;et '
en Allemagne, Hochflieger.
J’ai dit plus haut, que Linné n’avoit pas duement désigné son vo-
lans et evolans, mais comme il fait du demièr le Pirabebe de Piso, qui
est notre poisson, j’ai choisi le nom d’evolans, afin d’éviter une nouvelle
dénomination; mais quant au poisson suivant, que je regarde comme
nouveau, je l’ai distingué par un nom particulier et convenable. Piso
m’en offre le premier dessein, mais dépourvu de la ligne latérale /). Le
dessein dé Dutertre g), qui parrut peu àprès, a le même défaut. Plus
tard les Ichthyologistes Duhamel h), Pennant î), et Brown k), nous en ont
donné chacun une nouvelle copie,1 mais toutes trois sont également défectueuses.
La première de ces copies omet les écailles et la ligne latérale;
la seconde place mal cette dernière; la troisième l'oublie tout à fait,
et les écailles n’y sont marquées que vers le dos.
Gronov l) pose .pour caractère distinctif le défaut du bord tranchant
du ventre; mais son exemplaire, doit avoir été dépourvu d’éçailles, qui
proprement forment le bord aigu ou le tranchant dont il est question. 11
en est du moins ainsi de mes exemplaires. Comme ce bord aigu forme
la ligne latérale, on conçoit aisément pourquoi Gronov n’a pu découvrir
cette ligne, vù. qu’il ne fait nulle mention des écailles dans sa déscription.
Il SU
a l
a) Ind. p. 61.
¿0 An lili. II. p. 212.
e) Reís. III. p. 380.
d ) B. Z. III. p. 333.
e) Trait dePêch. III. p. 17.'
J ) Ind. Utr. p. 6t.
g) Antill. II. p. 212.
h) Pecli. III. PI. 6. fig. 3.
0 B. Z. HI. PI. 67. .
A) Philos. Trans. Vol. 68* tab, is,
I) Zooph. n. 358.
L e P o i s s î S n ' V O L A N T . W
Les allégations de Gronov sont de même, en grandes partie, fausses
m):: car le poisson de Gesner e,St aussi® précédent.
Ray 8§' se trompe en ne faisant , qu’une seule, et même espèce du
Milvus de Salvian, du Pirabebe de Piso, et de notre poisson, comme ses
descriptions de jb:es;'poissons le prouvent clairement:'
La figure de Bonnaterre est absolument mauvaise; elle n’a ni la nageoire
du ventre ni la Hgne latérale aji ' Celle de Brôwri vaut' tant soit-
peu mieux p). Elle ne montre cependant que très peu d’écailles, et rien
du tout de la Hgne latérale,
358. ’ « ) E” c jd . Ichth. Pl. ioi>. fig. 4.0g.
Synopi.-l’isc. p. 89. n. 10. - ' p ) PWos. Trans. vol. 68- $ $ ■!!.