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ést courbée vers le liant, et se termine en une pointe qui remplit lechan-
crure de la mâchoire supérieure; les deux mâchoires, le palais et la langue
sont édentés. Celle-ci est courte et cartilagineuse et l’on remarque
au palais, une membrane ridée. Les narines sont doubles; elle se trouvent
proche de la .pointe de la bouche. Les yeux sont presque verticaux,
et ont des deux côtés une membrane clignotante, qui en se joignant,
forment une ouverture oblongue, et cache en grande partie la prunelle,
qui est noire; l’iris est argentin. L ’ouverture branchiale est large,
la membrane en est couverte, et l’opercule est obtus. Le tronc est délié
ou mince; le ventre forme un arc, et depuis la gorge jusqu’à l’anus, il
est fait en forme de scie; ce sont trente boucliers, qui, en le couvrant,
forment ces dents. Ces boucliers, dont le bord est aigu, terminent en
pointe de chaque côté. L ’anus est presque trois fois plus éloigné de la
bouche que de la queue. La ligne latérale est droite, et plus près du
dos que du ventre. Les écailles sont grandes, minces? bien attachées au
corps, et forment quinze lignes, entre lesquelles les écailles sont rangées
l’une sur l’autre. Les flancs sont argentins, les nageoires et le dos, sont
bleuâtr.es et les rayons ramifies.
Nous trouvons ce poisson, dans plusieurs contrées. Osbeck d) le décrivit
à la Chine; Plumier le dessina aux Antilles; Brown le compte parmi
les poissons de là" Jamaïque £); Barbotteau le trouva aux isles Caraïbes;
le Docteur Blagden, à la Caroline; et Ellis, â la Chine c).
Il passe suivant Plumier, en certaines saisons, dans les Fleuves et y
pose ses oeufs entre les plantes. Il n’atteint que la longueur de dix à
douze pouces; sa chair est grasse et bonne, mais peu recherchée, parce
quelle a beaucoup d’arêtes. Les eaux de la Jamaïque, à ce que rapporte
Brown, fournissent une quantité de ce poisson, mais on ne l’y estime
guères. Il est d’un goût délicat aux Caxàibes mêmes, mais aussi il y est
quelquefois venimeux d). Cest dommage que Brown, n’ait point fait les
recherches nécessaires pour découvrir par quel aliment ce poisson acquiert
cette propriété dangereuse.
Ce poisson est nommé:
par les habitans des Antilles, Sa-
valley .
par les François, Cailleu-Tassart;
par les Anglois, Sprat;
par les Hollandois, Borstelfin; et
par- les Allemands, Borstenjïosser.
L ’epia
) Keis. nach China, p. 336.
i ) Jamaic. p. 4.4.3.
c ) Brouss. Ichth. fasc. I. CI. Thrissa.
d ) Jamaic. p. 443*
. L e C a i l l e ü - Las-s a b t. 29
L ’épine du dos, consiste en quarante sept vertèbres, et l’on compte
douze côtes dé chaque côtés.
Linné nous a le premier fait connoître ce poisson e), et Duhamel en
a donné le premier dessein, mais .il est défectueux /); celui que nous a
donné récemment Broussonnet, mérite la; préférence g).
Ce poisson ayant tant de ressemblance avec le précédent, il est nécessaire
d’en montrer distinctement, les différences. Outre la nageoire de
l’anus annoncée, et la bouche armée, l’Apalique a le corps tendu, et le
Cailleu - Tassart a le corps, large. Le premier parvient à une grandeur
d’autant de pieds, que celui-ci a de pouces; le premier est couvert de-
cailles hexagones, et le second n’a que des écailles ordinaires.
( V 3 « ) Amoen. Tom.'V. p. ¿51* • g- ) Iebth, fâec. I.
f j Pêch. Part. a. Sect 3. Pl. 31. fig. 3*
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