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dont nous avons décrit la Phalène fous le nom de Demi-Lune Grife,
p a „ 6j i Tom. IV. En attendant que nous puilfions donner des deflins
de la Chenille & de la Crifalide , d’après nature , nous croyons faire
plaifir à nos Leûeurs de leur en donner la defcription telle quelle fe
trouve dans la i 8e. pièce du Naturalifte.
« On rencontre ces Chenilles fur les Chênes au mois de Septembre ,
'dans toute leur grandeur, avec d’autres plus jeunes , mais qui ordinairement
ne réunifient pas bien , leur forme a quelque reffemblance avec celles du
Mufeau, Palpina Linn. Quand elles ont pris leur repas , elles relient fort
tranquilles fur un coté de la feuille qui le leur a fourni, & n’abandonnent
celle qu’elles ont commencé à ronger, que lorfqu il n en relie plus rien.
Elles font M e s , luifantes, d’un vert jaunâtre, & quand elles s’allongent,
elles paroiffent arrondies en deffus , mais plattes en deffous. Leur corps
demi-tranfparent eft orné de deux lignes jaunes fines & ferrées , a chaque
côté defquelles font deux autres rangées de petites raies de longueur
inégale : le ventre eft d’un vert bleuâtre, & plein de rides. Cette dernière
couleur eft féparée du vert jaunâtre du dos par une raie d’un rouge clair,
accompagnée vers le ventre d’une ligne blanche fort déliée , fur laquelle
fe trouvent les ftigmates. La tête eft groffe , garnie de quelques poils
courts , & d’un vert bleuâtre : les pattes membraneufes font de cette
dernière couleur, & les écailleufes brunâtres.»
S E C O N D É T A T , .
« Q u a n d la Chenille eft prête à fe métamorphofer, les lignes rouges
& blanches difparoiffent , & tout fon corps devient vert bleuâtre : elle
fe contente de s’enfoncer dans un creux fous terre. La Crifalide , d un
brun foncé & Iuifant, a l’extrémité fupérieure en forme de rnaflue, &
l’inférieure garnie de quatre petits crochets : la réparation des anneaux
eft profonde. Les Phalènes n’éclofent qu’au mois de Juin de l’année
fuivante, & on réuflit avec peine à les obtenir dans les éducations : la
plupart des Crifalides périffent de léchereffe , quelque foin que l’on prenne
de les mouiller, par la raifon que le dégré d’humidité qui leur confient
eft très - difficile à faifir. »
P H A L É N E S.
É T A T P A R F A I T .
No u s avons repréfenté le mâle & la femelle en deflus Fig. a £4. à ,
b. On voit que le fond de leurs ailes eft d’un gris jaunâtre nuancé de
brun , & que les fupérieures font traverfées chacune par deux doubles
lignes onduleufes, qui les divifent à peu près en trois parties égales. Le
mâle 6c la femelle ne différent donc guères que par la grandeur fit pas
la forme de leurs ancennes.
L e deffous pareil dans l’un & l’autre fexe eft repréfenté Fig. 2 6$. c.
Cette efpèce peu commune fe trouve aux environs de Francfort fut
le Mein ôt de Stralbourg & a été décrite & figurée par :
Le Natur. 3 e. pièce , pag. 123 , n°. 64 , & 18e, pièce , pag. z i 5 »
tab. V , f ig ; 1 , 2. Cheni b Crif.
Hufn. Mag. de Berl. tom. I I I , pag. 3 3 4 , n°. 64.
Enoch, Sup. Ent. t ere. pièce , pag. 6 6 b 3 6 , tab. I F , fig. 8.
Efp. tom. 111 , pag. 232 , tab. L V I I I , fig. 6. Velitaris.
Goeie , Supp. Ent. part. I I I , tom. I I I , pag. 1 3 3 , rf. 21.
Jung, Ind.Pap.pag. 143.
Cat. des Pap. des env. de Holtjn. pag. 3 3 , n°. 64.
Schneid. Nom. Ent. pag. 46.
Fuesjly, Nouv. Mag. Ent. tom. I l , pag. 33 3 .