
vingt-quatre heures. Le mâle & la femelle diffèrent peu pour la grandeur:
le fond de leur couleur en-deffus , Fig. 238. c , f , eft d’un gris plus ou
moins cendré , & leurs ailes font traverfées dans leur largeur par des ondes
& des lignes noires ou brunes.
En-deffous les ailes inférieures du mâle, Fig. 238. d , font d’une nuance
plus claire que les fupérieures , dont le fond eft d’un gris brun pareil aux
ailes fupérieures de la femelle en-deffous, Fig. 2 3 8. e. Les antennes font
bien peéHnées dans le mâle.
Ces Chenilles, qui doivent être mifes au rang des plus nuifibles , font
affez connues par toute l ’Europe, & ont pour ennemi particulier la Larve
du Buprefle quant■ couleur d'or. On la rencontre fouvent dans leurs nids,
où elle les attaque & les dévore.
Elles ont été décrites & figurées ainfi que leurs Phalènçs par :
Linn. Syfi. Nat. ed. X I I , tom. 1 , part. I I , pag. 8 icy , fp. 3 7 ,
Procéflîonea.
Cat. Syfi. des Pap. des env. de Vienne, pag. 58, n°. 10.
Re'aum. Inf. tom. I I , pag. i j g , PI. 10 & z z . La Proçeffionnaire d%
Chêne.
Bonnet, Contempl. de la Nature , pag. z g 5.
Pabric. Ent. pag.. 5(yy , fp. 40,
Euesfly , Nouv. Mag. Ent. tom. I I , pag. 72 & s.ÿ2,
— : Cat. Inf. de la Suijfe pag. 34 , n°. 655.
Mufn. Magaf. de Berlin , tom. I I , pag. 40 a , n°. X I I & pag. 434,
Efper , tom. I I I , pag. i 5o , tab. X X IX , fig. i-5 .
Goe^e , Supp, Ent. part. I I I , tom. I l , pag. 3 1 g , n°. 3 7 .
Le Natural. 1 4e. pièce , pag. 60 , n°. I V , tab. I I , fig. 8 - ty ,
Gled. Science foreft. part. I , pag. 6 4 4 , n°. 5.
Zeske , princip. Hift. Nat. pag. 460 , n°. 6.
Jung , Ind. Pap. pag. 1 14 .
Schneid. Nom. Ent. pag. 42.
. Cijf. des Pap. des eny. de Holtvjn. pag. 6 4 , n”. 12.
Linn. Traite de la nuijib. des Inf. augmenté par. Biwald, pag, igt,
MÊME
M ême P l a n c h e ? N uméro
C H E N I L L E D U P I N .
L A P R O C E S S I O N N A I R E D U P I N .
P R E M I E R É T A T ,
E S Chenilles ne font pas moins nuifibles que les précédentes , & font
encore plus dangereufes quand on les approche, puifque fans les toucher
on eft expofé à éprouver les démangeaifons & les inflammations dont
nous avons parlé. Réaumur a obfervé fur leur dos , des efpèces de ftigmates
autour defquels font difpofés une partie de leurs poils : il a remarqué
que des flocons de petits poils font lancés de temps à autre par ces
ftigmates, ce qui forme une athmofphère de petits dards qui pénétrent
la peau pour peu qu’ils viennent à la toucher. Pline parle de cette Chenille
dans fon Hiftoire Naturelle , & c’eft sûrement d’après les effets funeftes
qu’elle produit à l ’extérieur , & dont les anciens ignoraient la caufe, que
les Loix Romaines en font mention, & ont prononcé des peines contre
les empoifonneurs qui s’en fervoient entr’autres fubflances réputées yénén'eufes
pour - exercer leurs maléfices ( 1 ).
Elles fortent de l’oeuf au mois de Septembre ou au commencement
d’O&obre, & travaillent auflitôt de concert à la conftrucîion de leurs
nids à l’extrémité d’une branche de Pin dont les feuilles leur fervent de
nourriture. A mefure quelles grofliffent elles augmentent l’enceinte de
L. III. ff. ad Leg. Cornel, de Sicariis : alio Senatus-confulto efiedum eft ut pigmentarii fi cua
temere Cicutam , Salamandram , Aconitum , Tytiocampas , aut Bupreftim ? Mandragoram , & id quod
luftramenti causa dederint Canthsridas , poena teneantur hujus lege.
In Digeft. apud Marcelt. L. XLV II I, Tit. ad leg. Com. de Venef. perperam Pityocampa , legitur :
.Ulpianus leg. Corn. d.e Sjcariis interprecant, in eorum numerum et pcenam, Pilyocampx propinatorem
yocat.
Tome V. i j8 y . G