
première préfente une Angularité bien remarquable dans la conftruction de
fes jambes ; nous ne pouvons mieux faire que d’offrir à nos LeÛeurs , un
extrait de la defcription qu’en donne de Géer. Les deux premières paires
font comme aux autres Papillons , mais dans les poftérieures on remarque
d’abord âer*très-Iong poils du côté intérieur de la cuifTe ; enfuite au lieu de
jambe, proprement dite , on ne trouve qu’une maffe informe ayant la
figure -d’une poire applatie des deux côtés attachée par le pédicule à
l ’extrémité de la cuifTe. Cette maffe d’un jaune d’ocre, a la tranfparence de
l ’écaille ôc fe meut au bout de la cuifTe par une jointure comme les autres
pattes. La furface intérieure eft garnie d’un gros paquet d écailles tres-allongées
& très-étroites , nommées par de Géer, Écailles en poils qui ont la
forme' de fpatules , les unes droites, les autres un peu courbées à leur
extrémité : elles font couchées les unes fur les autres ôc forment une efpèce
de broffe qui s’étend beaucoup au-delà de la maffe ; elles font d inégales
longueur & largeur ; leur couleur eft un blanc jaunâtre.
On pourrait, comme le dit cet Auteur, regarder ces maffes comme
une -monftruofité particulière à un individu , fi tous ceux qu’il a pris ne lui
avoient offert cette ftru&ure extraordinaire : c’étoient tous des mâles , ôc
il ignore fi la femelle a la même conformation. Il a remarqué que ces
Papillons ont quelquefois un vol fingulier ; ils s’élèvent un peu au deffus
de là terre , & parcourent en zigzag , à peu près l’efpace d’un pied : dès
qu’il , lès touchoit dans leur vol , ils fe laiffoient tomber ôc reftoient
Immobiles, en repliant leurs moignons contre le corps. Ces maffes font-
elles deftinées à fervir de balanciers pour tenir le corps du Papillon en
équilibre j quand i f voltige de cette manière ? Telle eft l’unique conje&ure
quë tire cet illuftre Naturalifte : perfonne n’étoit plus en état que lui
d’approfondir un pareil fecret , mais il ne s’eft apperçu de ce phénomène
qu’après la mort des Papillons, ôc nous ne croyons pas qu’aucun Amateur
l’ait obfervé depuis. Il les a trouvés au mois de Juillet dans un feul endroit,
aux environs des eaux minérales de Setra en "Weftmanie.
Les originaux de ces deux efpèces appartiennent à M. Gerning, ôc
ont été pris aux environs de Vienne en Autriche : elles n’ont pas encore
été découvertes en France.
P H A L È N E S . 8J
La première a été décrite ôc figurée par :
Linn. SyJl.Nat. ed. XII. tom. Impart. I I , pag. 833, Jp. 85. Ph. N. Heâa.
& Faun. fuec. ed. nov. 1148. Quelques Auteurs prennent pour,la femelle
la Phalène décrite par Linné , pag. 834 , fp. 88 , fous le nom de Vitis
ldcece. & Faun. fuec. ed. nov. 1163.
Cat. Syfl. des Pap. des envir. de Vien. pag. Gi , Fam. O. n°. 4. Hecla.
De Geer , tom. I , pag. 4 9 5 , PL 7 „ fig. 10.-16, ù tom. I I part. I .
pag. 3 6 6 j tl°. 2. Phalène à pattes en maffe,
Schaeff. lcon. Inf. Rat. tom. I I 3 part. I tab. C X V , Fig, I , II. Le
mâle.
Fabric. Ent. pag. 58g , Jp. 3. Hepialus He&us. Efper a cité par erreur
n°. 2.
Gen. Inf. tom. I l , pag. 208, n°. 2.
Fuesfly , Inf. pag. 3 6 , n°. 690. He&a, & 6 9 t . Vitis Idseæ. Se trouve
près de Geneve.
Jung , Ind. Pap. pag. 65. H eâa , & pag. t 5g , Vitis Idææ.
Cathol. litt. H. pag. 9 4 . Hecla.
Efper , tom. I V , pag. 25., tab. L X X X , fig. 5-y. Il a décrit pag. 30
fous le nom de Nemorofa, ôc repréfenté dans la Planche fuivaate Pig., j ,
une autre Phalène, qu’il croit efpèce particulière, ôc que nous ne regardons
que comme variété pâle de notre 2 ç 1. a.
Schneid. Nom. Ent. pag. 44. Hepialus Heâus , & Vitis Idxat.
Müll. Zool. Dan. Prodr. pag. 12 1 , n°. 1381. Heâa.
Goery , Sup. Ent. part. I I I , tom. I I I , pag. 85. Heéla 6' pag. 88.
Vitis Idaeæ.
La Marbrure a été décrite par :
Cat. Syfl. des Pap. des env. de Vien. pag. 31 o, Carna.
Jung. Ind. Pap. pag. 26.
Goery , Suppl. Ent. part I I I , tom. I I I , pag. 62 , n°. 9 1 ,
Schneid. Nom, Ent. pag. 44.