
 
        
         
		iji ,î 
 î 
 Il 
 T R O C H I L U S   C H A  L Y  B  E U  S.  V i e i l l . 
 Le   Mâle. —  Planche  66,  fig  i . 
 L es  longues  plumes  en  forme  d’éventail  qui  ornent  les  côtés  du  
 cou  sont  d’un  beau  vert-foncé  et  terminées  par  des  points  blancs;  
 front  et  joues  d’un  vert-brillant,  quelques plumes  contournées  sur  
 le  fi-ont  et  relevées  en  petite  huppe  dans  les  vieux  individus,  mais  
 manquant  chez  les  jeunes;  téte,  dessus  du  cou  et  du  corps  d’un  
 vert-bronzé;  côtés  et  bas  du  devant  du  cou  bleus  et  tachetés  de  
 noir,  ou  bien  variés de  brun, de  blanc et  de  noir,  suivant  l’âge des  
 individus;  gorge  et  devant  du  cou  verdâtres  et  blancs;  ligne  noire  
 partant  de  la  commissure du  bec  et  se  perdant  à  l’occiput;  toutes  
 les  parties  inférieures  grises  et  mélangées  de  noir;  bande  blanche  
 ou  roussâtre  sur  l’anus  et  sur  le  croupion;  queue  mordorée  ( i)   un  
 peu  arrondie.  Longueur,  trois  pouces  quatre  lignes. 
 On  le  trouve  au  Brésil;  la  femelle  n’est  pas  assez  bien  connue  
 pour  en  donner  le  signalement. 
 Musées  de  Paris,  des  Pays-Bas  et  de  Londres. 
 (i)  La  teinte  de  la  queue  est  trop  rougeâtre  clans  la  planche  66,  fig.  2. 
 OISEAU-MOUCHE  A  QUEUE  SINGULIÈRE. 
 T R O C H I L U S   E  N I  e u  R U  S.  V i e i l l . 
 Le  Mâle. —  Planche  66,  fig.  3. 
 C et  oiseau  est  l ’unique  qui  n’ait que  six pennes  à  la queue,  dont  
 deux  courtes,  qui  m’ont  paru  être  les  intermédiaires,  et  quatre  
 longues,  étroites,  grêles  et  arrondies  à  leur  pointe ; celles-ci  sont  
 noires, et les autres du même vert-doré qui brille sur  toutes les parties  
 supérieures,  sur  une  partie  des  côtés du  bas  de  la  poitrine  et  sur  le  
 menton;  un  plastron  blanc  tranche  d’une  manière  agréable  sur  les  
 côtés du  cou  et  sur le haut de  la  poitrine; le milieu  du ventre est de  
 cette  couleur;  la  gorge  d’un  lilas  à  reflets  bleus  très-éclatans;  les  
 pennes  des  ailes sont  très-étroites et  d’un  violet  rembruni;  le bec est  
 tres-fin  et  noir  de  même que  les  pieds ;  sa grosseur est  celle de  l’Oi-  
 seau-mouche rubis ,  mais sa  taille est  plus  allongée.  On  le  trouve  au  
 Brésil.  On ne  peut  douter de  la  réalité  de  l’existence de  ce  singulier  
 oiseau,  puisque,  outre  celui  que  j ’ai  sous  les  yeux, M.  Le Vaillant  
 m’a  assuré en  avoir vu plusieurs autres;  que M. Bulloch,  naturaliste  
 anglais,  en  possède  un  dans  son  muséum,  et  que  M. Delalande  fils  
 en  a  encore vu  un  autre  depuis peu ;  aucun  n’a  plus  de  six  pennes  
 à la queue, et toutes sont  conformées comme celles  de  l’individu que  
 je viens  de décrire, et qui  fait  partie de  la  collection  de M.  le  baron  
 Laugier.