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 EN G OU LE V EN T   QUEUE  EN  CISEAUX ,  
 suivrons  toujours  par la  suite lorsque  nous donnerons  les  figures des  
 belles  espèces  de  Faisans  nouveaux,  qui  ont  été  découverts  dans  
 rinde,  au Japon et  à  la Chine;  ces oiseaux extraordinairement parés  
 et à queue  très-longue, de même que les Paons de ces contrées, étant  
 réduits à pouvoir entrer dans le cadre de notre format ordinaire,  perdraient  
 trop à la vue, par cette  réduction de leur grandeur naturelle. 
 La queue de cette espèce, surtout  chez  la  femelle et dans les jeunes  
 mâles,  fait  naître  l’idée  de  deux  queues  jointes  ensemble.  En  effet  
 les  dix  pennes  sont  doublement  étagées  de  façon  que  les deux extérieures  
 et  les  deux  du milieu  sont  les  plus longues,  tandis que  celles  
 placées  entre  ces quatre pennes sont  étagées sur deux plans;  il  existe  
 une plus grande disproportion dans la longueur de ces mêmes pennes  
 dans  les  mâles  adultes ;  ceux-ci  ont  la  penne  extérieure  de  chaque  
 côté  beaucoup  plus  longue  que  les  deux  du  milieu,  et  c’est  probablement  
 à  cause  de  cette  disproportion  que  d’Azara  a  donné à notre  
 oiseau  le  nom  que  nous  lui  conservons. 
 Le  mâle  a  le  dessus  de  la  téte  et  le  corps  d’un  cendré-noirâtre  
 moucheté  de  brun  et  couvert  de  mèches  noires;  une  large  zone  
 d’un  roux-vif couvre  l’occiput  et  s’étend  d’un  oeil  à  l’autre;  les  ailes  
 et les scapulaires  sont de la couleur du  dos,  les plumes on t  des  taches  
 longitudinales  d’un noir plein ;  les scapulaires sont peintes de grandes  
 taches d’un  roux-doré,  et  la même  couleur  forme  des  taches  ovoïdes  
 sur  toutes  les  couvertures  des  ailes;  le bord antérieur de la  première  
 rémige  est  d’un  roux-clair,  toutes  les  autres  sont  rayées  de  roux  à  
 leur  base  et noirâtres,  avec une  légère  teinte  cendrée  sur  le  reste de  
 leur longueur;  les  côtés  de la  téte  et  ceux  de  la  gorge  sont  marbrés  
 de blanc,  de roux et de noirâtre; la  poitrine porte des raies  transversales  
 de  ces  couleurs,  et  des  lignes  ondulées,  distantes  et  peu  marquées  
 sont  répandues sur le  fond blanc-roussâtre qui  couvre les autres 
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