! ¿F-i
GRIMPAR PROMÉROPS.
cadémie de Berlin, où il est indiqué sous le nom de Dendrocolapte à
bec de Grimpereau.
Notre Grimpar a les pieds, les ailes et la queue pareils en tout à ces
parties chez toutes les autres espèces de ce genre ; mais son bec très-
long, grêle et excessivement courbé, forme un contraste frappant
avec celui de son congénèi’e placé à l’autre extrémité de la série de ce
groupe j celui-ci, publié dans nos fascicules, planche 7 a, figure 1, sous
le nom de Grimpar fauvette, montre jusqu’à l’évidence toute la nullité
de nos systèmes artificiels basés sur des formes que la nature a
variées d’une manière si étonnante. Nous entrons dans de plus amples
détails à cet égard à l’article qui traite des généralités du genre Dendrocolaptes.
Un roux v if et très-foncé couvre les pennes des ailes et de la queue,
les premières sont terminées de brun et celles de la queue ont les
baguettes fortes, élastiques et terminées de piquants; le dos et les
scapulaires sont d’un brun-olivâtre, cette couleur est aussi répandue
sur la téte et au cou, mais chaque plume a un trait blanc le long
des baguettes; les bandes blanches sont plus larges sur les plumes
des joues et de la gorge. Sur celles de la poitrine et du ventre on voit
de petites stries blanchâtres distribuées sur un fond brùn-olivâtre;
le bec est rougeâtre et les pieds sont cendrés.
On trouve cet oiseau au Brésil. Des individus font partie du plus
grand nombre des Musées.
GRIMPAR FAUVETTE o ü BEC FIN.
D E N D R O C O L A P T E S S Y L F I E L L U S . T em m . T U
Planche 7 a , fig. 1.
E n comparant la figure de notre Grimpar bec-fin avec celle du
Grimpar promérops, pl. 28, on sera peut-être étonné de voir deux
oiseaux si différens par la forme du bec, réunis dans un même
genre; cette réunion, quelque disparate qu’on la puisse juger au
premier coup d’oeil, est le résultat de comparaisons faites sur une
multitude d’autres espèces qui remplissent exactement l’intervalle
entre celles placées aux extrémités de la série. Les deux jalons étant
placés, il me sei’a facile de faire voir, en publiant successivement
une suite d’espèces inédites, et en renvoyant pour celles décrites
et figurées aux portraits des Grimpars donnés par mon ami Le
Vaillant, dans le troisième volume des Oiseaux de Paradis, Toucans
et Barbus, et dans le mémoire publié par M. Lichtenstein, que la
réunion de toutes ces espèces en un seul groupe, présente une série
très-naturelle, où l’on peut juger des passages gradués dans la
forme plus ou moins courbée ou parfaitement droite du bec de
ces oiseaux; les autres parties du corps, tels que les pieds, les ailes
et la queue, même les couleurs du plumage, offrent des rapports
parfaits de l’identité générique.
R e c u e i l d’ O is e a u x , 12' . l iv r a iso n .