CEYX GRACIEUX.
ergot postérieur ; car nous y trouvons aussi parmi des espèces tri-
dactyles, d’autres qui n’ont pour tout doigt postérieur qu’un moignon
ou callosité avec ongle, et une autre qui,, pour tout vestige de
doigt, n’a qu’une protubérance manquant d'ongle. S’il faut se résoudre
à former des genres de toutes ces anomalies, on verra bientôt surgir
des coupes méthodiques dont la valeur sera réduite à une simple
différence spécifique; et nous doutons que la science puisse y gagner
la moindre chose en l’encombrant ainsi de coupes artificielles
basées sur des caractères de si peu d’importance.
Bec fort et long, d’une belle teinte orange; une grande tache de
cette couleur est placée de chaque côté à la base supérieure de ce
bec; tête, nuque, dos, ailes et queue d’un noir parfait; cette couleur
sombre est marquée sur le sommet du crâne, aux joues et aux couvertures
des ailes par de petites gouttelettes d’un bleu de roi vif, et
par des mèches d’un bleu azur sur les différentes parties du dos;
une large bande d’un blanc jaunâtre s’étend sur toute la longueur
des côtés du cou; la gorge est blanche et toutes les autres parties
inférieures du corps sont d’un orange vif et brillant; les pieds sont
rouges et l’iris des yeux est brun. Longueur, à peu près cinq pouces.
Les sexes portent une même coloration de plumage.
Cette belle espèce a été découverte par nos voyageurs durant le
séjour, de courte durée, qu’ils ont fait à Amboine.
CEYX SOLITAIRE.
C E Y X S O L I T A R I A. T e m m .
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Planche 5g 5 , fig. a.
C e t t e a u tre espèce d e C e y x , q u o iq u e trè s p e u -d iffé re n te p a r les
co u le u rs d e sa ro b e d e c e lle d o n t n o u s v en o n s d e fa ire m e n tio n , e t
q u i e s t fig u rée s u r c e tte même p la n c h e , forme toutefois u n e espèce
d is tin c te , facile à re c o n n a ître du C<yx gracieux p a r sa ta ille m o in s
forte, p a r u n b ec m o in s gros q u o iq u e aussi lo ng, p a rfa item e n t n o ir ,
e t p a r d e s te in te s p lu s te rn e s a u x p a rtie s in f é r ie u r e s ; a jo u te z à ces
différences q u e le solitaire a s u r le f ro n t, à la base d u b e c, u n e p e tite
tache d u n b la n c ja u n â tr e , e t le gracieux u n e ta ch e o ra n g e b e au co u p
p lu s é te n d u e ; le solitaire p o rte u n e touffe de plumes n o ir e s , placées
de c h a q u e c ô té d e la p o itr in e vers l ’in s e rtio n d u p o ig n e t d e l’a ile , e t
la c o u le u r des p a rtie s in fé rieu re s d u co rp s e st d ’u n e te in te ja u n e
o ran g e .
Le bec est noir et les pieds sont rouges. Longueur, quatre pouces
cinq lignes. Point de différence sexuelle.
La Nouvelle-Guinée, baie de Lobo, est la patrie de cet oiseau, qui
y vit solitairement.
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