SOUIMANGA DISTINGUÉ,
choix des mêmes noms pour désigner les deux Souimangas représentés
sur la planche ci-jointe; mais ces deux dénominations dont nous
avons fait usage, ne se rapportent point à la même espèce. Celle que
j ’ai nommée Nectarinia eximia , est la Pectoralis ou la deuxième espèce
de M. Horsfield; voyez le mémoire cité page 167 ; et notre Nec-
larinia pectoralis de l’article suivant, est la troisième espèce ou Nec-
tannia eximia du naturaliste anglais. Les naturalistes sont invités
d’avoir égard à cette transposition de noms que je viens de signaler, et
de noter également que M. Horsfield a produit, sous le nom de Nec-
tannia javanica, l’oiseau figuré dans notre planche 126, fig. i et 2.
Cette Javanica est un double emploi de la C erthia lepida de Latham.
Nous avons déjà fait observer, à l’article cité, que la C erthia
L E P ID A de Sparmann, Mus. Caris, tab. 35 , est identique avec Certhia
sperata de Latham.
Le Souimanga distingué a été trouvé par M. Beinwardt dans file
de Java. C ’est aussi de cette partie de l’Archipel des Indes que M. Horsfield
a rapporté les individus qu’il décrit. M. Diard vient d’en adresser
de semblables au Musée de Paris. C ’est le Fri-ganti des Javanais.
SOUIMANGA PECTORAL.
n e c t a r i n i a P E C T O R A L I S . T e m m .
Le Mâ/e. — Planche i 3 8 , fig. 3.
C et oiseau est aussi du nombre des espèces nouvelles découvertes
par les voyageurs qui ont parcouru avec plus de soin les iles de l’Archipel
mdien. Ces pays, encore peu visités sous le rapport des recherches
en histoire naturelle, recèlent une grande quantité d’objets
nouveaux à explorer; ils fourniront pendant long-temps aux naturalistes
une récolte abondante dans toutes les classes du règne animal.
Un capuchon d’un vert saphir, à teintes chatoyantes, couvre le
sommet de la tête, et s’étend sur la nuque; un beau pourpre à reflets
verts et métalliques est répandu sur les plumes du croupion et sur
les couvertures des ailes; la nuque et le haut du dos sont d’un noir
velouté; la gorge, le devant du cou et la poitrine sont ornés d’une
plaque d’un ponceau brillant de reflets métalliques : celte espèce d’é-
cusson est comme encadré par une bande d’un bleu éclatant et à reflets
métalliques; ces teintes bleues continuent à régner sur une
grande partie du ventre, mais l’abdomen et les flancs ont des couleurs
ternes; sur chaque flanc se trouve une belle toulfe de plumes
d un jaune éclatant; les pennes des ailes sont d’un noirâtre mat, mais
celles de la queue sont d’un noir violet bordé de teintes verdâtres; le
R e c u e il d’o i s e a u x , 2 5 “. l iv r a i s o n .