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g r h m p a r f a u v e t t e o u jb e c - f i n .
Les moeurs de ces oiseaux ne sont point encore exactement connus,
e t, quoique ennemis des hypothèses dans une science basée sur
des faits, nous hasardons d emettre celle qui parait probable par
rapport à la manière différente dont les Grimpars promérops et
fauvette pourvoient à leur subsistance. Les grands Pics armés d’un bec
fort, droit, quadrangulaire et terminé en ciseau, entament l ’écorce
des arbres et perforent leur masse; ceux à bec plus faible, court,
un peu courbé et pointu, parcourent l’écorce des troncs et des
branches sans entamer cette enveloppe ligneuse ; les uns et les
autres vivent de larves d’insectes, différant seulement par leur instinct
et par leur habitation. Par une analogie semblable, la nature
pourrait avoir donné ce formidable bec au Promérops grimpar
comme un instrument propre à saisir, dans les fentes profondes
de l’écorce et dans les trous vermoulus et perforés des vieux arbres,
l’insecte ou la larve qui s’y engendre ; tandis que le Grimpar fauvette
trouvant sa nourriture, en se cramponnant sur les branches,
dans la mousse et même sur les feuilles, trouve dans ce bec très-
court et pointu l’instrument le plus approprié à ce genre de v ie ,
analogue pour tout le reste à celui de son congénère, mais différant
seulement par l’habitation de l’espèce d’insecte qui doit lui servir
de nourriture.
Nous renvoyons pour l’indication des couleurs du plumage et
des formes à la planche 7 2 , fig. 3 , où l’espèce qui fait le sujet de
cet article est représentée de grandeur naturelle, avec les détails
du bec et des pieds. Le Brésil est la patrie de cette espèce.
GENRE SITTINE.
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G E N U S X E N O P S. I l l i g e r .
B e c c o u r t, g rê le , très-coraprimé et eu lam e , su b u lé , p o in tu , retroussé; pointes des
mandibules recourb ée s en h au t; la supérieure à peu près d ro ite , l’inférieure plus
com p rim é e , b om b é e en de ssou s, très-retroussée à la pointe.
N a r in e s basales, latérales, o v o ïd e s , cou ve rte s d ’une membrane nue.
P ie d s méd iocres; les doigts latéraux à p eu près é g a u x , les deux externes toujours
in é g au x; l’externe uni ju squ ’à la se conde a rticulation, l’interne ju squ ’ à la première.
On g les fo r t s , comp rimés, arqués.
A i le s m éd io cre s; la première rémige à p eu près aussi longue que la deux ième qui
l’est un p eu moins qu e la troisième.
Q u eu e étagée à bagu ette s faib le s, sans piquans.
I llig e r a établi ce genre dans son Prodromus Mammalium et
Avium; il ne connaissait qu’une seule espèce, type de cette division
générique, le Xenops genibarbis. Plus tard M. Le Vaillant a dédié
cet oiseau à la mémoire de M . le comte de Hoffmannsegg. J’ai fait
mention du genre sous ce nom de Xenops, dans Y analyse du Système
général publié dans la seconde édition du Manuel. M. Vieillot et
quelques autres naturalistes ont fait usage de cette coupe générique
d’Illiger, pour établir sous un nom nouveau, mais synonyme,
quelques espèces qui auraient dû être classées dans des genres diffé-
R e c u e i l d’ O is e a u x , 12“. liv r a is o n .
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